Le Togo en passe de devenir un centre d’investissement régional
Selon un nouveau rapport de la CNUCED, le Togo, qui abrite des banques importantes et connaît l’une des croissances économiques les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest, a le potentiel pour devenir un centre d’investissement clé dans la région.
L’économie togolaise a connu une croissance annuelle moyenne de 5,2 % entre 2012 et 2021, en partie grâce aux efforts déployés pour moderniser ses infrastructures et améliorer l’environnement des affaires. Le gouvernement s’attend à ce que la croissance atteigne 7,5 % d’ici à 2025.
Mais la croissance s’est jusqu’ici concentrée dans la capitale Lomé, ce qui signifie que les habitants des zones rurales du pays n’ont pas encore bénéficié de ses retombées. Le niveau de pauvreté peut y être deux fois plus élevé (59 %) que dans les zones urbaines (27 %), selon la Banque mondiale.
Malgré ses bonnes performances économiques, le Togo a vu les investissements étrangers directs (IED) ralentir depuis 2016.
Le taux de croissance depuis cette date a été réduit de moitié par rapport à la moyenne de 11 % enregistrée entre 2012 et 2015.
Le stock d’IED de 1,9 milliard de dollars dont disposait le pays en 2021 était inférieur à celui de la plupart de pays voisins.
« De nombreux obstacles à la compétitivité du pays, notamment les infrastructures, les ressources humaines, l’accès aux marchés et aux financements, doivent être surmontés », indique le rapport de la CNUCED sur l’Examen de la politique d’investissement (EPI) du Togo.
« Ces défis sont encore plus importants dans les régions autres que la capitale, où les efforts de réforme de l’environnement des affaires devront être intensifiés », ajoute le rapport.
L’EPI, réalisé à la demande du gouvernement et en coopération avec le Bureau du Coordonnateur Résident des Nations Unies et le Programme des Nations Unies pour le Développement, suggère une feuille de route des réformes à entreprendre pour aider le Togo à relancer les IDE, à stimuler la croissance à long terme et à atteindre ses objectifs de développement.
La forte volonté politique du pays d’améliorer l’environnement des affaires a conduit à un Plan national de Développement ambitieux et à une Feuille de Route gouvernementale. Le Togo a adopté de nouvelles législations pour mieux réglementer le foncier, le travail, la fiscalité, l’administration douanière et les litiges commerciaux.
Le gouvernement a également numérisé un grand nombre de ses services aux entreprises et aux entrepreneurs, tout en accélérant la mise en place de la première zone économique spéciale du pays une zone dans laquelle les autorités visent à promouvoir les investissements dans les activités industrielles.
« Le gouvernement entend jouer pleinement son rôle dans le maintien d’un climat des affaires favorables aux investissements nationaux et étrangers, ainsi qu’à tous les éléments qui font du Togo une destination de choix dans la sous-région » , a déclaré la ministre togolaise de la promotion des investissements, Rose Kayi Mivedor.