Le 1er Forum d’Investissement de la CEDEAO à Lomé s’est ouvert ce 04 Avril 2024.
Ce rendez-vous de Lomé qui se tient du 4 au 5 avril 2024 survient dans un contexte tendu, marqué par l’annonce choc du retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO.
Une annonce qui menace de redessiner les alliances économiques et de remettre en question la participation de ces pays au capital de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC).
“Dans un monde marqué par des tensions et diverses incertitudes, au sein d’une sous-région confrontée à des crises variées et à une montée de l’extrême violence, notre pays, le Togo, a choisi de construire des ponts plutôt que d’ériger des murs, tant sur le plan politique que financier, » a insisté Victor Dogbé, Premier ministre, ce jeudi 04 avril 2024, lors de l’ouverture du 1er Forum d’Investissement de la CEDEAO à Lomé.
Le Forum d’investissement de la CEDEAO
Plus de 400 participants, décideurs, entrepreneurs, et bailleurs de fonds se penchent sur une question cruciale : comment transformer les économies de la région dans un contexte mondial et régional difficile ?
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L’objectif est clair : combler un déficit d’investissement estimé à 12 milliards de dollars par an, vital pour soutenir le développement économique des 15 pays membres, dans un contexte de besoins accrus.
Ainsi, pendant deux jours, les discussions vont graviter autour de thématiques aussi essentielles que la sécurité alimentaire, le développement d’infrastructures durables et l’exploitation de l’économie verte comme levier contre le chômage des jeunes.
Autant de sujets qui, loin d’être de simples points à l’ordre du jour, représentent des défis majeurs pour l’avenir d’une région d’Afrique de l’Ouest qui a vu, en 2023, sa croissance ralentir, passant de 3,9 % à 3,7 %, une tendance inquiétante qui met en lumière la fragilité de ses économies face aux chocs extérieurs et internes.
L’inflation, ayant atteint un pic de 20 %, contre 17,3 % l’année précédente, soulève tout autant des questions sur la capacité des États à maintenir la stabilité des prix et à protéger le pouvoir d’achat des populations.
“Nous réitérons notre engagement à y contribuer fortement, en particulier en partageant notre expérience et surtout en mettant en avant l’influence forte de son excellence, M. le Président de la République,” a insisté le Premier ministre.