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Le « kongossa » peut désormais vous mener en prison

Le "kongossa" peut désormais vous mener en prison

Au Gabon, le kongossa (Lèlo ou Kpakpato au Togo), ces potins ou ragots échangés dans la rue, les salons ou sur les réseaux sociaux n’est plus sans conséquences.

Si cette pratique est souvent perçue comme anodine ou culturelle, elle peut désormais tomber sous le coup de la loi lorsqu’elle nuit à l’honneur ou à la réputation d’autrui. Depuis la révision du Code pénal en 2020, la diffamation publique même sans propos insultants est passible d’un an de prison et d’une amende allant jusqu’à un million de francs CFA.

Ces sanctions s’appliquent à toutes les formes de communication publique : publications Facebook, messages vocaux, affiches, vidéos ou discussions dans des lieux accessibles à un tiers. La loi gabonaise encadre également l’injure, même en l’absence de faits précis, ainsi que l’outrage envers les représentants de l’autorité publique.

Surnoms humiliants, propos moqueurs ou insultes contre un agent de l’État peuvent ainsi entraîner des peines d’emprisonnement allant jusqu’à six mois, voire plus en cas d’atteinte à une institution. Dans un monde hyperconnecté, où chaque mot peut devenir viral, la vigilance est essentielle.

Ce que l’on considérait hier comme un simple bavardage privé peut désormais engager une responsabilité pénale. Le message est clair : au Gabon, la parole publique doit désormais rimer avec responsabilité.

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