Plusieurs journalistes tués dans les zones de conflit en 2023 (UNESCO)

Paris, 20 décembre 2023 (Lomé Actu) – L’année 2023 a été marquée par une escalade alarmante du nombre de journalistes tués dans les zones de conflit, qui a presque doublé par rapport aux trois années précédentes, comme le révèle un rapport de l’UNESCO.

Malgré une diminution globale des meurtres de journalistes dans le monde, passant de 88 en 2022 à 65 en 2023, l’augmentation du nombre de victimes dans les zones de conflit au cours du dernier trimestre a marqué la période la plus meurtrière depuis au moins 2007. C’est une grave préoccupation pour les professionnels des médias à l’échelle mondiale.

L’UNESCO appelle à la protection des journalistes tués dans les zones de conflit

La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a exprimé sa profonde inquiétude face à cette tendance inquiétante, soulignant le rôle vital que jouent les journalistes dans les situations de conflit. Mme Azoulay a évoqué la nécessité de mobiliser des ressources pour assurer la protection des journalistes en tant que civils, conformément au droit international.

Le rapport révèle qu’en 2023, 27 journalistes ont été tués dans des zones de conflit au cours du seul dernier trimestre. C’est une augmentation générale du nombre de victimes. Bien que le nombre total d’assassinats de journalistes dans le monde ait diminué, cette tendance masque la hausse alarmante des décès dans les zones de conflit, ce qui constitue une menace importante pour la liberté de la presse.

Les zones de conflits où les journalistes sont tués

La majorité de ces décès se sont produits au Moyen-Orient, où au moins 38 journalistes et professionnels des médias ont perdu la vie au cours de l’année. La Palestine a enregistré 19 décès, suivie de 3 au Liban et de 2 en Israël depuis le 7 octobre. L’Afghanistan, le Cameroun, la Syrie et l’Ukraine ont également signalé au moins deux meurtres de journalistes chacun, ce qui souligne le caractère mondial du problème.

Les conséquences de ces décès vont au-delà des pertes immédiates, de nombreuses infrastructures médiatiques ayant été endommagées ou détruites. Les journalistes ont été confrontés à diverses menaces, notamment des agressions physiques, des détentions, des confiscations de matériel et des refus d’accès aux sites de reportage.

Le climat de peur qui s’en est suivi a poussé les journalistes à fuir ou à cesser leur travail, ce qui a créé ce que l’UNESCO appelle des « zones de silence » dans les pays en proie à des conflits, entravant ainsi l’accès à des informations vitales.

La protection des journalistes en période électorale

Malgré une réduction notable du nombre total d’assassinats de journalistes dans le monde, en particulier en Amérique latine et dans les Caraïbes, où les meurtres ont atteint leur niveau le plus bas depuis quinze ans, l’UNESCO reste vigilante. L’organisation, responsable de la sauvegarde de la liberté d’expression et de la sécurité des journalistes dans le monde, continue de coordonner les actions contre l’impunité et d’assurer la formation des journalistes, des magistrats et des forces de l’ordre.

Alors que la communauté internationale s’apprête à vivre des élections, l’UNESCO est aussi particulièrement préoccupée par l’augmentation de la violence à l’encontre des journalistes pendant les périodes électorales. Elle appelle à une attention globale et à la mise en place de mesures préventives.

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