L’opposition togolaise se trouve empêtrée dans des tensions internes croissantes à l’approche d’élections cruciales dans les prochains mois. Ces divisions, Nathaniel Olympio vs Jean-Pierre Fabre, ont été mises en évidence lors du congrès de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de samedi, où de vives critiques ont été formulées à l’encontre du leadership et de l’orientation de l’opposition.
Le président de l’ANC, Jean-Pierre Fabre, a suscité la controverse en affirmant que « le système RPT/UNIR prospère sur nos querelles ». Cette déclaration a suscité une vive réprimande de la part de Nathaniel Olympio, chef du Parti togolais, qui a dressé un bilan plus cinglant des difficultés de l’opposition.
« Le système ne prospère pas seulement sur les querelles, mais surtout sur le mauvais leadership de l’opposition », a rétorqué Olympio. Il est allé plus loin dans sa critique de Fabre, déclarant : « Jean-Pierre Fabre, qui a longtemps combattu le régime, est devenu un obstacle à la lutte à cause de l’incohérence de ses choix et la poursuite d’intérêts partisans au détriment de l’intérêt général. »
Ces désaccords publics mettent en évidence les fractures persistantes au sein du mouvement d’opposition togolais, alors qu’il se prépare à se présenter aux prochaines élections. L’incapacité de l’opposition à présenter un front uni soulève de sérieuses questions quant à sa capacité à opposer une contestation efficace au parti au pouvoir de longue date.