Le Mali et la communauté musicale mondiale pleurent la perte d’Amadou Bagayoko, membre du duo emblématique de musiciens aveugles Amadou & Mariam, décédé aujourd’hui à Bamako des suites d’une maladie. Il avait 70 ans.
La famille de l’artiste et les autorités maliennes ont confirmé son décès. Son gendre, Youssouf Fadiga, a révélé qu’il était malade depuis un certain temps. « Il a été hospitalisé pour fatigue intense et est décédé subitement cet après-midi », a déclaré leur manager, Yannick Tardy, qui s’est entretenu directement avec Mariam Doumbia.
Le ministre malien de la Culture, Mamou Daffé, a exprimé sa profonde tristesse, qualifiant cette perte de « coup dévastateur pour notre patrimoine culturel ».
Une histoire d’amour devenue un héritage musical
Amadou et Mariam se sont rencontrés en 1976 à l’Institut pour jeunes aveugles de Bamako. Lui, guitariste talentueux, elle, chanteuse rayonnante. Leur collaboration artistique et personnelle a donné naissance à une carrière de quatre décennies qui a propulsé la musique malienne sur la scène internationale. Leur album Un Dimanche à Bamako, sorti en 2004 et produit par Manu Chao, est devenu un phénomène mondial, les transformant en ambassadeurs du blues africain et de l’afro-pop.
Amadou laisse derrière lui Mariam, leurs trois enfants et un vide dans la musique africaine. Alors que le Mali observe une période de deuil, un hommage national est en préparation.
Actu Lomé rend hommage à un artiste qui a fait écouter au monde l’âme du Mali.
