Lors de son entretien du 24 juin 2025 sur New World TV, le ministre Gilbert Bawara a été interrogé sur le silence du président de la République, Jean-Lucien Savi de Tové, depuis son investiture.
Alors que la 5e République est en marche, de nombreux citoyens se sont interrogés sur l’absence de prise de parole publique du président, notamment après la prise de fonction du président du Conseil, un poste créé dans le cadre des réformes constitutionnelles récentes.
« Le président de la République est à la tâche, pas dans l’affichage »
Le ministre de la Fonction publique a expliqué que le président de la République, contrairement à ce qui est observé dans d’autres régimes parlementaires, n’est pas là pour des apparitions quotidiennes ou des discours de comédie politique. Selon Bawara, l’essentiel est de travailler dans l’ombre, à la tâche, et non dans l’affichage permanent.
« Le président de la République ne doit pas être dans l’affichage. Il doit être à la tâche, veiller à ce que les orientations administratives soient suivies et que le pays fonctionne de manière stable », rassure Gilbert Bawara sur le plateau de New World TV.
Il a rappelé que le rôle du président de la République dans le régime parlementaire mis en place par la 5e République est plus effacé par rapport aux responsabilités exécutives dévolues au président du Conseil, véritable chef de l’exécutif. Le ministre a insisté sur le fait que la séparation des rôles entre le président de la République et le président du Conseil est la base de cette nouvelle structure politique.
La priorité à la sécurité nationale et au développement
Bawara a fait remarquer que pendant que certains s’inquiètent de l’absence de discours public du président, des actions concrètes sont menées, en particulier dans la gestion des crises sécuritaires. Il a pris l’exemple de la situation dans le nord du pays, où des attaques ont été neutralisées grâce à l’engagement direct du président du Conseil, chef des armées.
« Le président du Conseil veille à ce que nos forces armées soient bien équipées et que nos soldats soient bien nourris, afin qu’ils puissent défendre efficacement notre pays ». Pour Bawara, il est plus important que le président du Conseil et son gouvernement soient sur le terrain et gèrent les affaires de l’État de manière discrète, mais efficace.
« Il est important de comprendre que la responsabilité du gouvernement est collective. Ce n’est pas une question de discours. Nous devons comprendre que le président du Conseil, le gouvernement, les autorités locales et les citoyens doivent travailler ensemble pour faire avancer le pays. »
Le ministre a aussi fait valoir que l’absence de discours quotidien ne signifie pas une absence d’action sur la scène internationale. Le rôle du président, selon Bawara, n’est donc pas de se montrer constamment, mais de gérer le pays dans la stabilité et la sécurité. Cependant, le ministre n’a pas complètement écarté la possibilité que, lorsque nécessaire, le président prenne la parole pour rassurer la population et exprimer une volonté de dialogue.
