Après des hésitations prolongées, le Ghana lance une offensive décisive pour résoudre son énorme dette, s’élevant à plus de 7700 milliards de FCFA (13 milliards de dollars), envers les créanciers privés.
Des accords de confidentialité ont été conclus avec les détenteurs d’euro-obligations, ouvrant la voie aux véritables négociations de restructuration de dette.
Le pays a déjà présenté une proposition formelle de réaménagement à un groupe représentatif comprenant des géants obligataires tels que BlackRock, Amundi et Ashmore, marquant ainsi une étape cruciale pour répondre aux exigences du FMI et débloquer une nouvelle aide vitale.
Cette démarche est essentielle car le FMI conditionne le versement de 600 millions de dollars supplémentaires dans le cadre d’un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars à un allégement durable du fardeau de la dette avec l’ensemble des créanciers.
La dette extérieure du Ghana, dépassant les 7700 milliards de francs CFA selon la Banque mondiale, pèse lourdement sur ses finances publiques déjà fragiles.
Le gouvernement, contraint de se placer sous l’aile protectrice du G20 en 2023 en raison de son incapacité à honorer ses engagements, a déjà conclu un premier plan de restructuration avec les créanciers bilatéraux portant sur 5,4 milliards.
Cependant, l’accent est désormais mis sur le volet privé, représentant près de 13 milliards de dettes, après l’ouverture officielle des négociations.
Ce dossier délicat constitue désormais la priorité absolue pour le Ghana, qui aspire enfin à voir la lumière au bout du tunnel de l’insoutenabilité de sa dette.
