Gabon : Les détails choc de la famille Bongo sur leur « séquestration et torture »
Dans une plainte déposée le 14 mai dernier auprès du tribunal de Paris, les avocats de la famille de l’ex-président gabonais Ali Bongo ont dénoncé les conditions inhumaines dans lesquelles seraient détenus leur cliente et ses proches au Gabon.
Le document, dont RFI a pu prendre connaissance, lève le voile sur des actes de torture physique et psychologique d’une grande violence qui auraient été infligés à Sylvia Bongo, son fils aîné Noureddin ainsi qu’au reste de la famille depuis le coup d’État du 30 août 2023.
Une plainte de la famille Bongo dévoile des détails glaçants sur le traitement réservé à l’ex-Première famille
La plainte décrit en détail les sévices subis, notamment par l’ex-Première dame qui aurait été arrêtée, battue, étranglée et menacée de représailles contre ses enfants si elle ne cédait pas ses biens. Son fils Noureddin concentrerait la « soif de vengeance » des nouvelles autorités avec des actes d' »une cruauté indicible »: coups de marteau, de bâton, de taser, simulation de noyade, obligation de rester en sous-vêtements des semaines durant dans une cellule exiguë…
Les forces spéciales auraient agi en dehors de tout cadre légal, employant la torture pour extorquer à la famille Bongo des cessions de comptes, sociétés, villas et autres biens au Gabon et à l’étranger. Des avocats d’État et notaires auraient assisté à ces « interrogatoires musclés ».
Aujourd’hui en grève de la faim avec ses deux jeunes fils, l’ex-président Ali Bongo serait lui aussi dépouillé de tous ses avoirs selon ses proches, n’ayant même plus les moyens de régler ses factures.
Si le pouvoir dément ces allégations, parlant d’une « manipulation » visant à faire pression sur la justice, cette plainte jette une lumière crue sur le sort réservé à l’ancienne famille régnante, provoquant l’indignation au-delà des frontières gabonaises.
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