L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné ce jeudi à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d’Alger.
En détention depuis novembre dernier, il avait été accusé d’atteinte à l’intégrité du territoire algérien suite à des commentaires qu’il a faits dans un média français d’extrême droite, où il a évoqué la position marocaine selon laquelle le territoire algérien avait été amputé durant la période coloniale.
Bien que la peine initialement requise par le procureur ait été de dix ans, la décision finale a également été accompagnée d’une amende de 500 000 dinars algériens, soit environ 3 500 euros.
Cette condamnation a ravivé des tensions diplomatiques déjà présentes entre l’Algérie et la France, exacerbées par la prise de position récente d’Emmanuel Macron en faveur du plan marocain pour le Sahara occidental.
Plusieurs observateurs avaient anticipé qu’un verdict moins sévère ou une grâce présidentielle pourrait apaiser les relations entre les deux pays, mais la décision du tribunal a provoqué une montée des frustrations.
Recevez l'actualité directement dans votre boite mail !
MERCI !
L’avocat de Sansal, François Zimeray, a lancé un appel au président algérien Abdelmadjid Tebboune pour qu’il agisse avec humanité, soulignant les problèmes de santé de l’écrivain âgé de 80 ans, et plaidant pour un traitement plus clément dans cette affaire qui soulève des enjeux politiques délicats.