Après un mois d’attente, l’équipe gouvernementale enfin au complet. L’ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet a été nommée ministre de l’Éducation en remplacement d’Amélie Oudéa-Castéra qui reste ministre des Sports, selon la composition du gouvernement, qui compte désormais 35 membres, annoncée jeudi 8 février par l’Élysée.
Nicole Belloubet, 68 ans, a succédé en 2017 à la Justice à François Bayrou dans le gouvernement d’Édouard Philippe. À ce poste, cette inconnue du grand public est parvenue à imposer une réforme de la justice contestée, mais a peiné à imprimer sa marque. Elle a aussi été membre du Conseil constitutionnel, de 2013 à 2017.
Ancienne rectrice, la nouvelle ministre chargée de la « mère des batailles », comme Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont baptisé les réformes scolaires, est aussi issue du Parti socialiste. Un petit gage à l’aile gauche macroniste, après la droitisation constatée lors de la première salve de nominations, dont la sarkozyste Rachida Dati avait été la grande surprise à la Culture.
Invité sur France 2, Gabriel Attal a invoqué « un trouble, un malaise » pour justifier le remplacement d’Amélie Oudéa-Castéra, avec qui « les conditions pour pouvoir avancer pour l’école n’étaient plus réunies dans l’immédiat ».
Le Premier ministre a « rendu hommage » au « travail », à la « très grande rigueur » et à « l’engagement total » d’Amélie Oudéa-Castéra au ministère des Sports et des Jeux olympiques, où elle reste après un mois à l’Éducation nationale marqué par de nombreuses polémiques, notamment ses critiques de l’enseignement public.
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