Escroquerie sentimentale : Une béninoise traînée en justice par son compagnon
Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert les débats dans le cadre d’un procès impliquant une jeune femme accusée de fraude présumée sous le prétexte d’une relation sentimentale.
Selon les détails relayés par N’aboutit, l’accusée aurait prétendument élaboré une fausse histoire de grossesse et de naissance pour extorquer des sommes considérables à un homme.
Actuellement en détention préventive pour des charges d’escroquerie, la jeune femme comparaît devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Tant l’accusée que sa supposée victime ont comparu devant le juge lors de l’audience correctionnelle du lundi 29 janvier 2024.
Le contexte
Au cours de son témoignage à la barre, la présumée victime a déclaré avoir dépensé plus de 6 millions de FCFA en croyant que la jeune femme était la mère de son enfant. Le plaignant, un homme dans la quarantaine, a affirmé avoir rencontré la jeune femme sur une plateforme de rencontres en 2018, débutant ainsi une relation. Initialement informé du départ du mari de la jeune femme, le plaignant a progressivement investi émotionnellement et financièrement dans cette relation.
De fil en aiguille, la relation aurait évolué vers un projet de vie aux États-Unis, que la jeune femme aurait concrétisé en premier, obtenant un visa pour les États-Unis. Selon le plaignant, il a également investi financièrement dans ce projet. Cependant, des doutes ont surgi lorsque la jeune femme, déjà aux États-Unis, a annoncé une grossesse, trois mois après son prétendu voyage. Malgré ses suspicions, le plaignant a accepté la paternité et a commencé à envoyer de l’argent pour subvenir aux besoins de la femme enceinte et du nouveau-né.
La relation a pris une tournure inquiétante lorsque, malgré les envois d’argent, la présumée femme s’est montrée de plus en plus distante, refusant les appels vidéo et rendant les numéros injoignables. L’enquête du plaignant a révélé qu’elle n’avait jamais rompu avec le père de ses deux autres enfants. Alertée, l’OCRC a interpellé la jeune femme qui a été placée en détention préventive.
Lors de sa comparution, la prévenue a plaidé non coupable, niant les accusations d’escroquerie en ligne portées contre elle devant la CRIET. Son avocat, maître Paraïso, a catégoriquement rejeté les allégations de la présumée victime.
Le tribunal a fixé la date de l’audience au 11 mars 2024, offrant ainsi à l’accusée l’occasion de présenter sa version des faits dans cette affaire sentimentale aux implications tragiques.