Quinze ans après la tragique attaque du bus de l’équipe du Togo, de nouveaux détails ont été révélés. Emmanuel Adebayor a mis en exergue un coup du sort qui a sauvé des vies et empêché encore plus de morts.
Alors que l’équipe traversait la frontière Congo-Angola le 8 janvier 2010, une confusion dans leurs bus a fait la différence entre la vie et la mort. Les joueurs ont évité sans le savoir la catastrophe en choisissant le bus le moins confortable — une décision qui leur a probablement sauvé la vie.
Une erreur chanceuse à la frontière
La délégation togolaise avait reçu deux bus, un avec climatisation et un autre sans climatisation. En raison d’une confusion avec les bagages, leur équipement et leurs sacs ont été chargés dans le mauvais bus. Pour éviter de perdre du temps à recharger, les joueurs ont choisi de prendre le bus sans climatisation, une décision qui s’est avérée cruciale.
Emmanuel Adebayor a expliqué ce moment terrifiant à BBC Sport Africa. « Dans le [premier] bus, les fenêtres et les rideaux étaient fermés à cause de la climatisation. Mais derrière, dans le deuxième bus, nous avons ouvert toutes les fenêtres et la plupart des joueurs avaient leur maillot enlevé parce qu’il faisait très chaud », a-t-il déclaré.
Un coup du sort qui a sauvé des vies, selon Emmanuel Adebayor
Les fenêtres ouvertes ont peut-être amené les assaillants à confondre les joueurs avec des supporters qui suivaient l’équipe. « Ils pensaient que nous étions les fans », a déclaré Adebayor. « Alors ils ont attaqué le premier bus. »
Les assaillants ont détoné des explosifs dans ce premier bus. « C’était certainement une grenade ou une bombe », a-t-il ajouté.
Cet événement tragique aurait pu être bien pire si les joueurs avaient choisi le premier bus. Le récit d’Adebayor montre à quel point ils ont été proches de perdre encore plus de vies ce jour-là.
