Togo/ Élections municipales : Retour au nombre de conseillers municipaux de 2019

Togo/ Élections municipales : Retour au nombre de conseillers municipaux de 2019

À la surprise générale, le gouvernement togolais a suspendu sa récente décision d’augmenter le nombre de conseillers municipaux, revenant au cadre électoral de 2019, quelques semaines seulement avant les prochaines élections municipales.

Cette décision, annoncée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 28 mai, fait suite à des débats houleux entre les acteurs politiques et à des ajustements de dernière minute au processus électoral.

Un revirement controversé à l’approche des élections municipales

Ce revirement fait suite à un décret du 21 mai qui avait augmenté le nombre de conseillers municipaux de 136 sièges, une modification qui a immédiatement suscité une vive réaction des partis politiques. Les critiques ont fait valoir que ce timing, au moment même où commençaient les dépôts de candidatures, avait perturbé les préparatifs de la campagne et créé une confusion inutile.

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Lors d’une réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), des figures de l’opposition ont exigé soit l’annulation de l’augmentation, soit le report des élections afin de permettre des ajustements appropriés. « Certains ont proposé que le décret soit rapporté pour qu’on reste à l’étape de 2019. D’autres pensent qu’il faut repousser la date des élections si on doit maintenir le décret », a expliqué Mouhamed Tchassona-Traoré, président du CPC.

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Prolongation du délai de dépôt des candidatures

En réponse aux bouleversements, la CENI a prolongé le délai de dépôt des listes de candidats du 29 mai au 1er juin, accordant ainsi aux partis un délai supplémentaire pour finaliser leurs nominations dans le cadre du système rétabli de 2019. La commission a exhorté les acteurs politiques à faire preuve de « compréhension et de patriotisme » afin de garantir le bon déroulement du processus électoral.

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Si le conflit des conseillers a été résolu, un autre problème se profile : l’expiration du mandat de la CENI. Les mandats des membres actuels ont pris fin en 2023, mais aucun renouvellement n’a eu lieu, ce qui suscite des inquiétudes quant à la stabilité à long terme de l’institution à l’approche des élections municipales du 17 juillet.