Une coalition de partis d’opposition de la préfecture de Tône à Dapaong a appelé à des manifestations massives ce samedi 28 juin pour dénoncer ce qu’ils qualifient de violations flagrantes du processus d’organisation des élections municipales.
L’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) et l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ont dénoncé conjointement la réintégration controversée d’une liste du parti UNIR, initialement disqualifiée par décision de justice.
Indignation suscitée par un coup de fouet judiciaire
Le conflit porte sur la liste des candidats de l’UNIR Tône 1, qui, selon les groupes d’opposition, comprend Pouguime Kombate, membre actif de la commission électorale CENI, dont la candidature viole l’article 277 du Code électoral togolais. Alors que la Chambre administrative de la Cour suprême avait initialement invalidé la liste le 12 juin (décision 011-EM-2025), un revirement déconcertant est intervenu six jours plus tard, avec la décision 034-EM-2025, réintégrant les candidats contestés.
Au-delà des inquiétudes concernant l’inéligibilité, les manifestants dénoncent des modifications alarmantes apportées à la liste de l’UNIR après la date limite. La liste aurait vu le remplacement de Kimogso Flindjo (responsable local des droits humains) par son père, tandis que le poste de tête de liste aurait changé de mains après la clôture des candidatures.
Des manifestations pacifiques prévues pour l’intégrité des élections municipales
Les organisateurs ont tracé un itinéraire de protestation rigoureux, commençant au Centre des affaires sociales de Dapaong à 11h00, traversant les quartiers de Mélina et de Haoussa Zongo avant de se terminer au stade municipal. La manifestation vise à faire pression sur les autorités pour qu’elles retirent complètement la liste contestée de l’UNIR.
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Cette marche pacifique annoncée à Dapaong coïncide avec les manifestations publiques prévues à Lomé du 26 au 28 juin 2025. Celles-ci sont menées par des acteurs de la sociétés civiles, des blogueurs et membres de l’opposition qui réclament le départ du régime en place.