Ebrahim Raïssi : 3 choses à savoir sur le président iranien décédé dans un crash d’hélicoptère
Les médias iraniens ont confirmé ce lundi la mort d’Ebrahim Raïssi, disparu après le crash de son hélicoptère présidentiel ce dimanche. Élu président en 2021, ce religieux chiite et ancien procureur a marqué l’histoire du système judiciaire iranien et est soupçonné d’avoir orchestré l’assassinat de milliers d’opposants.
Un président controversé
Ebrahim Raïssi, surnommé « le bourreau » ou « le boucher de Téhéran », a été élu président de la République islamique d’Iran en juin 2021. Connu pour son austérité et sa proximité avec le guide suprême Ali Khamenei, il a succédé au modéré Hassan Rohani. Sa campagne électorale s’était concentrée sur la défense des classes défavorisées et la lutte contre la corruption, mais son mandat a surtout été marqué par la répression violente des manifestations suivant la mort de Mahsa Amini en 2022.
Une ascension rapide
Né en novembre 1960 à Machhad, Ebrahim Raïssi a gravi rapidement les échelons du système judiciaire iranien, devenant procureur général de Téhéran puis procureur général du pays. Il est surtout connu pour son rôle présumé dans les exécutions massives de prisonniers politiques en 1988, bien qu’il ait toujours nié son implication.
Relations internationales et politique interne
Raïssi s’est affirmé comme un adversaire farouche d’Israël, soutenant activement le mouvement islamiste palestinien Hamas. Il a également salué les attaques contre Israël orchestrées par l’Iran. Sur le plan interne, malgré les promesses de réforme économique, son mandat a été marqué par une abstention électorale record et une économie en difficulté.
Marié à une professeure d’université et père de deux filles, Raïssi laisse derrière lui un héritage controversé, marqué par des accusations de violations des droits humains et une répression féroce de l’opposition. Sa mort dans un accident d’hélicoptère met fin à une carrière aussi influente que décriée dans l’histoire contemporaine de l’Iran.