Le 24 novembre 2024, le Niger a officiellement demandé le remplacement de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Niamey, une demande qui fait suite à des tensions sur l’aide humanitaire fournie par Bruxelles.
Le 23 novembre, l’UE avait rappelé son ambassadeur pour « consultations » après que les autorités nigériennes aient remis en question les modalités de distribution de cette aide, suscitant ainsi des inquiétudes concernant l’usage politique de l’assistance humanitaire.
Bruxelles a réagi en indiquant qu’elle étudie diverses options, tout en maintenant fermement sa position de ne pas accepter de manipulation de l’aide à des fins politiques. Selon des sources proches de l’UE, la requête nigérienne pourrait être interprétée comme une déclaration de persona non grata, ce qui ouvrirait la voie à diverses mesures de réciprocité, notamment la possibilité de déclarer l’ambassadeur nigérien ou son adjoint non grata à Bruxelles.
Les autorités européennes évaluent actuellement la gravité de la situation et leur volonté de désescalader le conflit. L’issue de cette crise diplomatique dépendra de l’harmonisation des réponses des États membres, notamment en ce qui concerne d’éventuelles ruptures de communication avec le Niger.
Les tensions persistent suite aux différends liés à l’octroi d’aide après les inondations de cet été, et les revendications de Niamey n’ont fait qu’accentuer cette frictions.
