Crise Frontalière : Le Burundi tourne le dos à cet État africain
Le Burundi a décidé de fermer ses frontières avec le Rwanda, accusant ce dernier de financer des attaques rebelles. Cette décision fait suite à une attaque perpétrée en décembre par le groupe rebelle burundais Red Tabara, qui a causé la mort de 20 personnes près de la frontière avec la République démocratique du Congo.
Le président rwandais Paul Kagame a nié ces accusations, mais le gouvernement burundais a qualifié le Rwanda de « mauvais voisin » et a rompu ses relations avec lui jusqu’à ce qu’il change, selon le ministre de l’Intérieur du Burundi, Martin Niteretse. Le président burundais Évariste Ndayishimiye avait initialement lancé cette accusation en décembre, en réaction à l’attaque.
En réponse, le gouvernement rwandais a exprimé son regret face à la fermeture unilatérale de la frontière par le Burundi, soulignant que cette décision violait les principes de la coopération régionale et de l’intégration de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Les Tabaras rouges ont reconnu avoir perpétré l’attaque de décembre, mais ont affirmé n’avoir tué que neuf soldats et un policier.
Le groupe opère à partir de la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, à la frontière avec le Burundi. Il reste à déterminer si la fermeture de la frontière concerne à la fois les voies terrestres et aériennes. Les relations entre le Rwanda et le Burundi ont été tendues malgré la similitude de leur langue, de leur composition ethnique et de leur histoire coloniale. Cette fermeture des frontières souligne les tensions persistantes entre les deux pays.