Après un week-end marqué par des violences à Port-au-Prince et dans ses environs, l’état d’urgence a été instauré en Haïti. Des gangs armés ont attaqué deux prisons, entraînant l’évasion de milliers de détenus et la mort d’au moins une dizaine de personnes. Un couvre-feu a été mis en place pour rétablir l’ordre dans la capitale, avec une durée initiale de soixante-douze heures.
Selon un communiqué officiel du gouvernement, un couvre-feu est mis en place sur le territoire, de 18h00 à 05h00 les lundis, mardis et mercredis, ainsi que de 20h00 à 05h00 le dimanche. Le gouvernement haïtien a justifié ces mesures face à la détérioration de la sécurité nationale causée par des actes criminels violents perpétrés par les gangs armés et l’évasion de prisonniers dangereux.
La situation explosive en Haïti a conduit à la fermeture de certaines ambassades et à des recommandations de départ pour les ressortissants étrangers. Des compagnies aériennes ont suspendu leurs vols tandis que le Premier ministre Ariel Henry est actuellement en déplacement au Kenya.
Dans ce contexte de violence, les services de santé, comme l’hôpital de Tabarre géré par Médecins Sans Frontières, font face à une augmentation des blessés et des difficultés d’approvisionnement en médicaments en raison des perturbations logistiques causées par la situation sécuritaire tendue.







