Coup d’Etat au Niger : Quelle est la position officielle du Togo ?

Lomé , 06 Juillet 2023 (Lomé Actu) – Le 26 Juillet dernier, le Niger a été secoué par un coup d’État militaire, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), présidée par le Nigeria, a réagi en imposant des sanctions sévères à Niamey, tandis que la France a été pointée du doigt par certains observateurs pour ses éventuels intérêts cachés dans la région.

Dans ce contexte tendu, le Togo a pris une position qui se veut prudente mais engagée. Le retrait de l’ambassadeur du Niger au Togo a provoqué des réactions, mais le gouvernement togolais a choisi de ne pas répondre à cette provocation.

Au lieu de cela, il mise sur la diplomatie et le dialogue pour trouver une issue pacifique à la crise.

Le rôle de médiateur du Togo dans la sous-région

Le Togo a joué un rôle essentiel de médiateur dans plusieurs conflits régionaux. En janvier 2023 , le président de la transition malienne, Assimi Goïta, a gracié 49 soldats ivoiriens condamnés, grâce à la médiation du président togolais Faure Gnassingbé.

Le Togo a joué un rôle crucial pour obtenir leur libération.

De même, en 2017, le Togo a joué un rôle de médiateur dans la crise politique au Bénin en encourageant un dialogue inclusif entre les parties prenantes.

Ces exemples illustrent l’engagement du Togo en faveur de la résolution pacifique des conflits dans la sous-région.

La prudence dans la réponse aux provocations

Le retrait de l’ambassadeur nigérien au Togo peut être interprété comme une provocation. Cependant, le gouvernement togolais a choisi de faire preuve de prudence dans sa réponse.

Plutôt que de réagir de manière impulsive en appliquant le principe de réciprocité , le pays préfère privilégier le dialogue pour tenter de résoudre cette situation de manière apaisée. Cette approche démontre la volonté du Togo de maintenir un climat de calme et de sérénité malgré les tensions.

Les risques liés à une intervention militaire

Le gouvernement togolais est conscient des risques qu’une intervention militaire pourrait entraîner dans la région. En se basant sur l’expérience de pays voisins, tels que le Mali et le Burkina Faso, qui ont été confrontés à des crises sécuritaires après des interventions militaires, le gouvernement togolais sait qu’une telle option pourrait engendrer des conséquences désastreuses pour la population civile.

En privilégiant la diplomatie, le Togo cherche à éviter une escalade de la violence et à préserver la stabilité de la sous-région.

L’importance de la stabilité régionale

Faure Gnassingbé et son gouvernement comprennent l’importance de la stabilité régionale pour le développement et la prospérité de la sous-région ouest-africaine. En maintenant une position de dialogue et de diplomatie, le pays cherche à contribuer à la paix et à la sécurité dans la région. Une escalade de la crise au Niger pourrait avoir des répercussions sur les pays voisins, perturbant ainsi l’équilibre régional.

En choisissant le dialogue et la diplomatie, le Togo démontre son engagement en faveur de la paix et de la stabilité régionale. Malgré les provocations, le pays préfère faire preuve de prudence et de retenue pour préserver sa réputation de nation pacifique et médiatrice.

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