Coup d’État au Niger : Le président Bazoum destitué
Niamey , 27 juillet (Lomé Actu) – Le président nigérien Mohamed Bazoum a été démis de ses fonctions par un groupe de soldats, qui ont annoncé leur prise de pouvoir à la télévision nationale en fin de journée mercredi. Cette situation intervient quelques heures après que le président a été détenu au palais présidentiel.
Lors d’une déclaration à la télévision, le colonel Amadou Abdramane, entouré de neuf autres officiers, a justifié leur action en mettant en avant la dégradation de la situation sécuritaire et la mauvaise gouvernance du gouvernement actuel.
Dans le contexte de ce septième coup d’État en Afrique de l’Ouest et centrale depuis 2020, le colonel Abdramane a également annoncé que les frontières du Niger étaient fermées et qu’un couvre-feu national avait été instauré, tandis que toutes les institutions de la République étaient suspendues.
Ces événements ont suscité une vive réaction de la part de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui ont immédiatement condamné cette tentative de coup d’État.
Le Niger, un allié essentiel des puissances occidentales dans la lutte contre les insurrections dans la région du Sahel, se retrouve confronté à une nouvelle crise politique qui pourrait compliquer davantage les efforts internationaux pour contrer l’insurrection djihadiste qui s’est propagée dans la région depuis le Mali ces dernières années.
Alors que la situation reste tendue, l’UA, la CEDEAO et d’autres partenaires internationaux suivent de près l’évolution de la situation au Niger. Les États-Unis ont déjà exprimé leur demande de libération du président Bazoum, tandis que l’Union européenne, la France et d’autres pays ont fermement condamné ce coup de force.
La stabilité politique et sécuritaire du Niger, en tant qu’allié clé de la lutte contre l’insurrection, suscite l’inquiétude des partenaires internationaux, qui espèrent un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Les États-Unis, qui ont investi des moyens significatifs dans le renforcement de la sécurité au Niger, ont souligné que leur partenariat avec le pays dépendait de la poursuite d’une gouvernance démocratique. Le colonel Abdramane et les autres soldats doivent faire face à une réaction internationale unanime, qui préconise un retour à la stabilité et à l’ordre constitutionnel au Niger.
Cette nouvelle situation politico-militaire, ajoutée à la série de coups d’État dans la région ces dernières années, soulève des inquiétudes quant à l’impact sur la sécurité et la stabilité de l’Afrique de l’Ouest et centrale. Les événements au Niger sont désormais étroitement surveillés par la communauté internationale, qui appelle à une résolution pacifique et respectueuse de l’ordre constitutionnel.