Côte d’Ivoire : L’influenceuse Emmanuelle Keita accusée d’escroquerie
Abidjan, 28 décembre 2023 (Lomé Actu) – Une collecte de fonds initiée par Emmanuelle Kéïta auprès de ses abonnés suscite de vives polémiques sur les réseaux sociaux. L’influenceuse ivoirienne a pris la parole pour expliquer les motivations qui l’ont poussée à solliciter l’aide de sa communauté.
Emmanuelle Kéïta s’est justifiée suite à la controverse née il y a quelques jours après avoir sollicité ses abonnés via sa page Facebook pour financer la construction d’une pâtisserie dans l’un des quartiers du District d’Abidjan. Cette requête d’assistance de la présentatrice de l’émission de mode sur NCI, ‘’Mood’e by EK’’, a déclenché une série de réactions animées sur les plateformes sociales.
Certains détracteurs de l’ancienne actrice de Class’A ont décidé de la qualifier de « mendiante ». D’autres ont établi des comparaisons avec la businesswoman ivoirienne, Emma Lohoues, suggérant que cette dernière dispose des moyens nécessaires pour financer ses projets sans solliciter l’aide de ses fans. Des moqueries ont également émergé. Dans un geste de soutien, l’influenceuse et femme d’affaires, Sabine Dié, s’est même proposée d’offrir un véhicule de luxe d’une valeur de 80 000 euros, soit 52 549 456,51 Francs CFA, à Emmanuelle Kéïta.
Profondément affectée par ces commentaires désobligeants à son égard, l’ancienne compagne de Peter 007 a réagi avec vigueur en exposant les raisons fondamentales derrière sa demande de collecte de fonds auprès de ses fans.
« Je ne suis pas une mendiante. Cette levée de fonds pour ma boulangerie doit être un challenge. Ce qui a été écrit sur ma page émane effectivement de moi. Cela a été mûrement réfléchi. Je me suis dit que cela pouvait être un cadeau de Noël. N’écoutez pas ces personnes qui me traitent de mendiante. Je ne suis pas une mendiante. Je me suis construite toute seule. Et j’en suis très fière. Je serai encore plus fière si mes admirateurs, mes followers contribuent à 40,% à un de mes business et moi à 60%. Cela sera une fierté. Il n’y a pas de honte à cela. C’est plutôt une grande fierté. Ça montre à quel point j’ai une team qui est puissante’’, justifie-t-elle.
Mais Emmanuelle Kéïta ne s’est pas arrêtée là. Elle a fait savoir à ses détracteurs qu’elle est une femme qui se bat pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle n’est pas de ces femmes qui vendent leurs corps ou qui attendent tout d’un homme.
‘’Il faut avoir les pieds sur terre. Il faut être réaliste. Une femme de trente six (36) avec quatre enfants à sa charge et qui se bat bec et ongles, c’est très difficile de vouloir faire tout sans demander de l’aide. Quand ce n’est pas le cas et qu’une femme dit se suffire, soit elle se prostitue, soit elle a un mari ou un copain qui est très riche. La boulangerie s’élève à 300.000 voire 400.000 Euros. Vous devez cotiser à hauteur de 100.000 Euros. Cela doit être un challenge’’, avance-t-elle.
Cependant, l’homme de lettre et écrivain ivoirien, Philippe Démanois a salué l’initiative de l’influenceuse ivoirienne qui devrait faire école chez de nombreuses personnes physiques ou morales.
‘’Une initiative originale, novatrice qui fait forcément polémique. Mais que je tiens personnellement à saluer ici, et à encourager. Le faisant, la blogueuse Emmanuelle Kéita capitalise, sur un secteur porteur (celui de l’investissement par actionnariat populaire), la puissance d’un outil qu’elle pratique bien : la communication par les réseaux sociaux. En effet, disposant d’une masse considérable de suiveurs, cette influenceuse a eu l’intelligence d’imprimer à cette puissante force la synergie de l’action économique, de la production de richesses. Elle met donc son image de personne publique influente au service d’une cause noble, qui profitera à la communauté par son impact et ses retombées : l’économie, la création d’emplois’’, souligne-t-il.