L’arsenal institutionnel togolais pour la bonne gouvernance se renforce avec l’arrivée d’une nouvelle structure clé. La Haute Autorité pour la Transparence, l’Intégrité de la Vie Publique et la Lutte contre la Corruption (HATIC) est désormais officiellement opérationnelle. Elle succède et remplace la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption (HAPLUCIA). La décision a été prise en conseil des ministres ce mercredi 17 décembre 2025.
Une mission centrale : le contrôle des déclarations patrimoniales
Au cœur des prérogatives de la HATIC se trouve une mission fondamentale : recevoir, examiner et contrôler les déclarations de situation patrimoniale et d’intérêts des responsables publics. Ce dispositif obligatoire, qui vise les hauts fonctionnaires, élus et autres personnes assimilées, constitue l’un des principaux outils de prévention des dérives.
L’objectif est double. D’une part, il s’agit de prévenir les conflits d’intérêts et de détecter tout enrichissement illicite en comparant l’évolution du patrimoine des responsables avec leurs revenus légaux. D’autre part, ce processus systématique vise à garantir une transparence accrue dans la gestion de la chose publique, en rendant des comptes sur l’intégrité des décideurs.
Instaurer une culture d’intégrité et restaurer la confiance
L’ambition de la HATIC dépasse le simple contrôle administratif. L’institution a pour rôle de faire émerger et d’ancrer une culture d’intégrité au sein de toute l’administration publique togolaise. En imposant des règles claires d’éthique et d’exemplarité, elle cherche à modifier les comportements en profondeur.
Cette démarche a un objectif ultime : consolider la confiance des citoyens envers leurs institutions. En assurant aux Togolais que les responsables publics sont soumis à un examen rigoureux de leur probité, la HATIC œuvre à renforcer le contrat social et la légitimité de l’action de l’État.
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Le remplacement de la HAPLUCIA par la HATIC n’est pas un simple changement de nom. Il symbolise une volonté de renouvellement et de renforcement du cadre de lutte contre la corruption. Cette mue est prévue par la Constitution du 6 mai 2024. Par ailleurs, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) devient la Haute Autorité de Régulation de la Communication (HARC).












