Togo/ Corps retrouvés dans la lagune de Bè et le 4e lac : une enquête judiciaire ouverte

Togo/ Corps retrouvés dans la lagune Bè et le 4e lac : une enquête judiciaire ouverte
Bannière Actu Lomé

Les cinq corps retrouvés dans la lagune de Bè et le 4e lac ont donné lieu à une enquête judiciaire, comme l’a annoncé le procureur Talaka Mawama lors d’une allocution télévisée le dimanche 6 juillet. Ces sombres conclusions font suite aux violentes manifestations qui ont secoué la capitale du 26 au 28 juin.

Les résultats de l’autopsie suggèrent une noyade

Les examens médico-légaux ont révélé que quatre des victimes sont mortes par noyade, bien que le moment de leur décès reste incertain. Deux corps étaient en état de décomposition avancée, suggérant qu’ils pourraient être tombés dans l’eau avant les manifestations. Le cinquième corps n’a pas pu être examiné, les membres de sa famille ayant refusé de procéder à une autopsie.

Lire aussi  Togo : l'anglais bientôt enseigné dans toutes les écoles primaires

Le procureur Mawama a confirmé l’ouverture d’une enquête pour afin de déterminer les responsabilités. « Une enquête judiciaire contre X est ouverte pour établir les circonstances exactes de ces décès et situer les responsabilités », a-t-il déclaré, appelant à la transparence dans cette affaire qui a suscité un tollé général.

Le gouvernement met en garde contre l’« exploitation politique »

Le gouvernement avait précédemment rejeté les allégations liant directement les décès aux manifestations, qualifiant ces allégations de « manipulation politique » de la tragédie. Un communiqué de presse a mis en avant les preuves médico-légales étayant les noyades accidentelles, malgré la persistance de tensions politiques à Lomé.

Lire aussi  Togo/ Carnet noir : décès de l'ancien ministre Kossi Assimaidou

Arrestations et condamnations suite aux troubles

Les autorités ont fait état de 114 arrestations lors des manifestations de juin, dont 87 personnes ont été libérées par la suite. Parmi les détenus restants, 18 ont été condamnés à 12 mois de prison (dont 11 avec sursis), tandis que neuf autres font l’objet de poursuites judiciaires.

Lire aussi  Togo/ BAC 2 : deuxième chance pour les candidats ayant manqué leurs examens

Le procureur Mawama a condamné les actes de vandalisme généralisés commis lors des manifestations, notamment les incendies criminels, les destructions de biens et les manœuvres d’intimidation. Ces violences ont suscité des inquiétudes quant à la stabilité du pays, alors que le Togo traverse une période délicate de tensions sociales et politiques.