Depuis trois mois, le député d’opposition Dominique Yandocka est maintenu en détention en Centrafrique. Arrêté le 15 décembre dernier malgré son immunité parlementaire, il est accusé de « complot et tentative de coup d’État », suite à ce que le parquet qualifie de flagrant délit. Ses avocats et sa famille réclament toujours sa libération, mais la procédure judiciaire semble stagner.
Face à l’absence de réponse à leur demande de remise en liberté d’office, les avocats de Dominique Yandocka ont relancé le doyen des juges d’instruction. Ils réitèrent les mêmes arguments, affirmant que le parquet n’a pas apporté de preuve de la flagrance invoquée pour justifier la détention d’un parlementaire bénéficiant de l’immunité.
De manière primordiale, la famille demande une assistance médicale pour le député, qui souffre de troubles cardiaques et rénaux, des conditions aggravées par sa détention.
Selon sa fille, Ashley Yandocka, il est gravement malade , « Je demande des preuves aussi tangibles et surtout un soutien au niveau de la santé, car mon père est actuellement gravement malade, à cause des pressions qu’il subit. Donc, je demande d’éclairer cette affaire et de libérer Dominique Yandocka et de le soigner. »
Ashley Yandocka
L’avocat Me Bruno Gbiegba a réussi à persuader le député d’arrêter sa grève de la faim, entreprise quelques jours auparavant, lors de sa visite cette semaine. De plus, une délégation du bureau de l’Assemblée nationale s’est également rendue au camp de Roux.
Lorsqu’il a été interrogé par la presse nationale lundi, le porte-parole du gouvernement a refusé de commenter « une action en cours devant la justice ». Maxime Balalou a déclaré qu’il était nécessaire d’aller jusqu’au bout pour découvrir la vérité.
