AFIS 2023 : « Construire une industrie financière africaine de classe mondiale »
![Togo : Bientôt l'édition 2 de L’Africa Financial Industry Summit (AFIS)](/wp-content/uploads/2022/11/afit.jpg)
Lomé, 16 Novembre 2023 (LoméActu) -« Construire une industrie financière africaine de classe mondiale : une opportunité à 1 500 milliards de dollars » a été le premier panel de la 3e édition du sommet de l’industrie financière en Afrique (AFIS 2023) qui se tient à Lomé les 15 et 16 novembre. Il a été suivi d’une conversation avec Jeremy Awori, CEO du groupe Ecobank et Serge Ekué, président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et de la présentation du baromètre de l’industrie financière africaine 2023.
Ce panel a été animé par Sérgio Pimenta, vice-président pour l’Afrique de la Société financière internationale (SFI) ; Marufatu Abiola Bawuah, CEO United Bank For Africa (UBA) ; Patty Karuaihe-Martin, directrice générale de Namibia National Reinsurance Corporation et par Jules Ngankam, directeur général du Groupe African Guarantee Fund.
Selon les intervenants, les plus grandes institutions financières d’Afrique ont su jusqu’à présent résisté au resserrement monétaire mondial et à l’inflation écrasante qui paralyse les marchés mondiaux. Profitant du départ des principaux acteurs internationaux, ces champions africains ont maintenant une occasion historique d’étendre leur influence régionale. Mais pour ce faire, banques, assureurs et marchés de capitaux du continent doivent surmonter une charge d’intérêt croissante sur la dette publique africaine, une urgence climatique de plus en plus pressante, un resserrement des financements internationaux et des variations réglementaires sur les marchés africains. Comment les gouvernements et les champions continentaux peuvent-ils débloquer ce qui pourrait être une opportunité de 1 500 milliards de dollars pour étendre la pénétration des banques, des assurances et des marchés de capitaux ?
Les discussions ont porté sur « les sorties des banques internationales : comment les institutions financières africaines peuvent-elles saisir les opportunités, maintenir des liens mondiaux et inspirer la confiance internationale ? » ; « les réglementations panafricaines : dans quelles mesures l’harmonisation des réglementations financières peut-elle participer à la concrétisation de la ZLECAF ? » et sur « la sécurité alimentaire et transition climatique : comment attirer les capitaux à long terme africains et internationaux ? »
S’agissant de la conversation avec les dirigeants de ces deux institutions bancaires, il ressort que le groupe Ecobank de Jeremy Awori et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) de Serge Ekué sont des moteurs essentiels de l’économie panafricaine. Ces deux géants de la finance africaine ont enregistré une croissance substantielle de leurs bénéfices nets dans un contexte de retrait des banques internationales, de ralentissement du financement mondial et de volatilité des devises. Alors qu’Ecobank entend devenir la banque de paiement par excellence et que la BOAD, quant à elle, augmente sa capacité de financement pour soutenir le secteur public et privé de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Plan stratégique Djoliba 2021-2025), les deux leaders ont discuté des moyens permettant de faire face à l’instabilité macroéconomique persistante et au resserrement des financements au niveau mondial précise Atop.