Abrège frère : Le TikTokeur qui résume des vidéos accusé de mysoginie
« Abrège frère », si le concept n’est pas original, ayant été exporté du TikTok américain, la méthode est infaillible. « Tu parles beaucoup », « c’est trop long », « @abregefrere sauve nous »… Depuis quelques semaines, ce genre de commentaires inondent TikTok. Ils font appel au créateur @abregefrere, qui a connu une ascension fulgurante, atteignant plus d’un million d’abonnés avant d’être banni de la plateforme.
Qui est Abrège frère ?
Son concept ? Résumer les vidéos jugées « trop longues » sur TikTok. À chaque vidéo abrégée, il précise même le temps qu’il a fait gagner à ses abonnés. Le concept est simple, inspiré par d’autres tiktokeurs à l’étranger : Abrège reprend des vidéos de personnes racontant une histoire (story time) sur la plateforme et les écourte en les résumant en quelques secondes. Une manière d’arriver directement à la fin d’une histoire parfois racontée en plusieurs minutes.
Mais pourquoi suis-je allée jusqu’au bout de ces vidéos qui finissent immanquablement en queue de poisson ? A quel moment mon cerveau a pu se passionner pour les peines de cœur d’un illustre inconnu. C’est la question qui sort depuis l’apparition du Tiktokeur qui résume des vidéos longs sur la plateforme. Pour les femmes, c’est devenu un peu du harcèlement.
Abrège frère : Une tendance mysogine
Sur Tiktok, les femmes veulent pouvoir raconter leurs histoires tranquillement. Plusieurs d’entre elles ont pris la parole cette semaine sur le réseau social à propos du compte Tiktok, sobrement intitulé « Abrège frère ». Des tiktokeuses dénoncent les répercussions de ce compte. Elles y voient un moyen de « silencier » les femmes et un vecteur de cyberharcèlement.
« Les centres d’intérêt des femmes sont catégorisés comme frivoles, et sous couvert d’humour, cette misogynie ordinaire s’est transformée misogynie plus du tout cachée », souffle Alena.
Après avoir été banni, Abrège Frère a créé un nouveau compte TikTok, et recommence tout juste à poster. Mais devrait-il vraiment continuer son concept ? D’après les créatrices de contenu concernées, il pourrait prendre la parole sur le sujet, ou du moins changer sa cible de prédilection. Et puis, certaines choses ne devraient tout simplement pas être abrégées.