Lomé, 14 septembre 2023 (Lomé Actu) – Le Niger accuse le Bénin d’abriter des mercenaires, une situation qui a entraîné la dénonciation de l’accord militaire signé en juillet 2022 entre les deux pays. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui est actuellement au pouvoir au Niger depuis la chute de Mohamed Bazoum, estime que le Bénin a autorisé le stationnement de militaires, de mercenaires et de matériel de guerre sur son territoire en prévision d’une possible agression contre le Niger, avec la complicité de la France et de certains pays de la CEDEAO.
Le CNSP souligne les liens historiques entre le Niger et le Bénin, qui partagent des populations et des intérêts communs. Cependant, les nouvelles autorités nigériennes estiment que le Bénin a choisi de s’aligner sur une agression potentielle plutôt que de soutenir le Niger dans son contexte sécuritaire, politique et économique difficile.
Malgré des appels répétés au respect de l’accord de coopération militaire entre les deux pays, le Niger a décidé de dénoncer cet accord conformément à son article 23, avec un préavis de six mois. Une correspondance diplomatique sera envoyée aux autorités béninoises pour officialiser cette décision.
Il convient de noter que récemment, la France a également été accusée d’acheminer du matériel militaire et du personnel au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Sénégal en vue d’une éventuelle attaque contre le Niger.
Cette nouvelle accusation s’inscrit dans le contexte de la crise politique au Niger, où les autorités béninoises ont clairement exprimé leur soutien à une intervention militaire visant à rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir.
Auparavant, le CNSP avait également remis en question les accords de défense liant le Niger à la France, et des négociations sont en cours concernant le retrait d’une partie des troupes françaises stationnées au Niger.
