La sécurité routière au Togo évolue. Le pays observe une baisse encourageante, quoique fragile, du nombre de décès sur les routes, selon les données révélées lors de la 14e Journée africaine de la sécurité routière, célébrée le mercredi 26 novembre 2025 à Lomé. Les statistiques des accidents entre 2022 et 2024 montrent une amélioration progressive par rapport aux chiffres plus alarmants enregistrés en 2021 et 2022.
Entre 2022 et 2024, le Togo a enregistré 1 826 décès sur les routes, soit une moyenne annuelle d’environ 608 décès. Bien que ce chiffre demeure inacceptable, il représente une amélioration significative par rapport aux périodes précédentes où le pays déplorait en moyenne environ 700 décès par an. Cette période de trois ans a également été marquée par un nombre alarmant de 20 942 accidents, qui ont fait 28 501 blessés.
Les routes du Togo enregistrent moins de décès, mais la lutte contre les accidents mortels se poursuit
Les autorités attribuent en partie cette évolution positive à l’application rigoureuse des principales mesures de sécurité routière au Togo. Le port obligatoire du casque pour les motocyclistes, impliqués dans la majorité des accidents, est cité comme une mesure particulièrement efficace ayant contribué à sauver des vies. Cette approche ciblée s’adresse au groupe le plus vulnérable sur les routes togolaises.
Malgré ces progrès durement acquis, d’importants défis persistent. Les principales causes d’accidents restent inchangées : excès de vitesse, fatigue au volant, conduite en état d’ivresse, non-respect des voies de circulation et comportements imprudents en général. Les autorités continuent de souligner que la technologie et la législation ne suffisent pas, insistant sur l’importance cruciale du civisme routier et de la responsabilité individuelle des conducteurs.
Des campagnes pour sensibiliser sur la sécurité routière
La stratégie gouvernementale repose désormais sur plusieurs axes, combinant des campagnes de sensibilisation du public continues et des contrôles routiers renforcés avec l’introduction progressive de technologies avancées. Michel Tindano, secrétaire général du ministère des Transports, a déclaré que l’ambition nationale est de « construire un écosystème où l’humain est soutenu par la technologie ».
Cette vision permettra un déploiement plus large d’outils tels que les simulateurs de conduite, les radars de vitesse et les systèmes automatisés de contravention, comme l’a confirmé Dermane Tadjudini, directeur des transports routiers et ferroviaires.
