Le Botswana a ouvert les urnes ce mercredi 30 octobre pour des élections présidentielles et parlementaires, avec quatre candidats en compétition, dont le président sortant Mokgweetsi Masisi.
La campagne a été marquée par le retour d’Ian Khama, ancien président et mentor de Masisi, qui, bien qu’il ne puisse pas se représenter, a fortement critiqué son ancien protégé. Revenu d’exil après trois ans, Khama a accusé Masisi d’avoir « saper la démocratie » et d’avoir nuit à l’intégrité du système judiciaire.
Malgré son statut de favori, Masisi fait face à une opposition grandissante, ses résultats économiques peu reluisants, une croissance au ralenti, une baisse de la demande de diamants, et un taux de chômage dépassant les 25 % viennent ternir son image. Le pays, bien que riche en ressources naturelles, se débat avec des inégalités criantes.
Alors que son gouvernement continue d’augmenter les dépenses publiques pour des infrastructures essentielles, le Fonds Monétaire International reste pessimiste quant aux perspectives de croissance, les estimant à seulement 1 % pour cette année.
La dynamique politique actuelle pourrait donc offrir une occasion unique à l’opposition, tandis que Mokgweetsi Masisi tente de maintenir le cap à l’approche d’un scrutin crucial.
