9 gros scandales sexuels qui ont ébranlé le monde politique africaine

Le pouvoir politique, souvent associé à la moralité et à l’exemplarité, est parfois terni par des scandales sexuels. Dans plusieurs pays africains, des figures politiques de premier plan ont été impliquées dans des affaires sexuelles qui ont secoué l’opinion publique.

Certains ont perdu leurs fonctions, tandis que d’autres ont poursuivi leur carrière malgré les controverses. De l’Afrique du Sud au Sénégal, en passant par la RDC et le Zimbabwe, retour sur ces 9 gros scandales qui ont marqué l’histoire politique du continent.

L’Affaire Baltasar Ebang Engonga en Guinée équatoriale

Avant novembre dernier, peu de gens connaissaient Baltasar Ebang Engonga, surnommé « Bello », en dehors des cercles politiques et économiques de Malabo. Fils de Baltasar Engonga Edjo’o, haut fonctionnaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), il est devenu tristement célèbre après la fuite de vidéos intimes sur les réseaux sociaux.

Ces enregistrements le montrent avec des épouses et filles de hauts responsables politiques et militaires équato-guinéens. La révélation de ces images a provoqué un scandale national et international, d’autant plus que l’homme se trouvait déjà en détention provisoire à la prison Black Beach de Malabo pour une affaire de détournement de fonds publics.

Suite à cette affaire, Baltasar Ebang Engonga a été limogé de son poste de directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF).

Jacob Zuma et le scandale de la douche en Afrique du Sud

En 2006, Jacob Zuma, alors vice-président sud-africain et candidat à la succession de Thabo Mbeki, est accusé de viol par une femme séropositive de 31 ans, fille d’un de ses amis proches. Lors du procès, il admet avoir eu un rapport sexuel avec la plaignante, mais affirme qu’il s’agissait d’une relation consentie.

Ce qui choque davantage l’opinion, c’est sa déclaration selon laquelle il aurait pris une douche après l’acte afin de réduire les risques de contracter le VIH. Ces propos déclenchent une vague d’indignation dans un pays durement touché par l’épidémie du sida.

Malgré l’ampleur du scandale, Zuma est acquitté et parvient à se faire élire président en 2009. Il restera au pouvoir jusqu’en 2018, avant d’être contraint à la démission en raison d’accusations de corruption.

Cyril Ramaphosa et l’affaire des maîtresses

En 2017, alors qu’il est vice-président de l’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa est accusé par le journal Sunday Independent d’entretenir des relations avec huit maîtresses, dont certaines sont étudiantes. L’article affirme également qu’il partage des photos et vidéos suggestives avec elles et qu’il est surnommé « Cupcake » par ses partenaires.

Ramaphosa dément ces accusations, les qualifiant de calomnieuses, bien qu’il admette par la suite avoir eu une liaison extraconjugale. Contrairement à Zuma, ce scandale n’entache pas sa carrière politique. En 2018, il devient président de l’Afrique du Sud et lance une campagne contre les violences faites aux femmes, insistant sur la nécessité de lutter contre les agressions sexuelles dans le pays.

Ousmane Sonko et l’affaire Adji Sarr au Sénégal

En 2021, une employée d’un salon de beauté dakarois, Adji Sarr, accuse Ousmane Sonko, alors député et figure montante de l’opposition, de viols répétés et de menaces de mort. Cette plainte déclenche une crise politique majeure au Sénégal, entraînant des émeutes meurtrières.

Sonko nie les accusations, dénonçant un complot orchestré par le gouvernement. Toutefois, en 2023, il est reconnu coupable de « corruption de la jeunesse » et condamné à deux ans de prison ferme. Bien que sa candidature à la présidentielle de 2024 soit invalidée, il reste influent et soutient Bassirou Diomaye Faye, qui remporte l’élection. Désormais Premier ministre, Sonko continue de diviser l’opinion. De son côté, Adji Sarr a quitté le pays.

Enock Ruberangabo Sebineza et la sextape en RDC

En 2016, une vidéo compromettante de plus de quatre minutes met en scène Enock Ruberangabo Sebineza, alors vice-ministre congolais des Postes et Télécommunications, se livrant à des actes sexuels en solitaire. Il semble se trouver dans son bureau officiel, avec le drapeau congolais et le portrait du président Joseph Kabila en arrière-plan.

Face au scandale, Sebineza évoque un chantage et un montage d’images, mais il est rapidement limogé. Le gouvernement justifie cette décision en évoquant une violation des « devoirs déontologiques et éthiques » d’un membre de l’exécutif.

Malusi Gigaba et le chantage à la sextape en Afrique du Sud

Nommé ministre des Finances en 2017, Malusi Gigaba est victime d’un piratage de téléphone l’année suivante. Des hackers s’emparent d’une vidéo intime et tentent de l’extorquer. Gigaba refuse de céder, et la sextape est finalement publiée en ligne.

Sous pression, il finit par démissionner pour protéger « l’intérêt national » et préserver son parti, l’ANC. Il présente des excuses publiques à sa famille, mais sa carrière politique est irrémédiablement entachée.

Omar Bongo et le scandale des escort-girls avec Smalto

Dans les années 1990, le couturier italien Francesco Smalto est condamné en France pour proxénétisme aggravé après avoir organisé des rencontres entre des escort-girls et le président gabonais Omar Bongo. Ces femmes, souvent blondes, étaient généreusement rémunérées et voyageaient avec des valises remplies de vêtements de luxe.

Cette affaire provoque un tollé diplomatique entre la France et le Gabon, Bongo n’appréciant guère l’exposition médiatique de ses frasques. Smalto, lui, voit sa réputation ternie et cède son entreprise en 2001.

Kembo Mohadi et les accusations de harcèlement sexuel au Zimbabwe

En 2021, Kembo Mohadi, vice-président du Zimbabwe, est au cœur d’un scandale après la fuite d’enregistrements audio où il apparaît insistant envers plusieurs femmes, dont une collaboratrice. Il leur demande de le rejoindre dans son bureau pour des relations sexuelles.

Sous pression, il démissionne en invoquant une conspiration visant à le discréditer. Depuis, il s’est totalement retiré de la scène politique.

Le scandale de l’adultère chez les islamistes marocains

En 2016, Fatima Nejjar et Moulay Omar Benhammad, deux dirigeants du Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR), sont surpris en plein ébat dans une voiture près de Casablanca. Benhammad, marié et prônant la morale religieuse, et Nejjar, veuve et fervente militante contre « la tentation et le vice », sont arrêtés et condamnés pour adultère.

Ce scandale a mis en lumière l’hypocrisie de certains responsables religieux et provoque un tollé au Maroc, où les relations extraconjugales sont sévèrement punies par la loi. Leur condamnation à deux mois de prison avec sursis marque la fin de leur engagement politique.

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