À la veille de sa rencontre à Washington avec Volodymyr Zelensky, Donald Trump a une nouvelle fois surpris par ses déclarations. Dans un message publié le 18 août sur son réseau Truth Social, le président américain a affirmé que l’Ukraine pouvait mettre fin au conflit avec la Russie « presque immédiatement », à condition d’accepter certaines concessions.
Selon lui, la Crimée est définitivement perdue – un territoire cédé « par Obama il y a 12 ans sans qu’un coup de feu ne soit tiré » et l’adhésion de Kiev à l’OTAN est hors de question. « Certaines choses ne changent jamais », a-t-il insisté, envoyant un signal fort à ses interlocuteurs avant même sa rencontre avec le président ukrainien.
Des garanties de sécurité hors OTAN ?
Si l’Ukraine ne doit pas intégrer l’OTAN, Washington et Moscou discuteraient déjà d’un système alternatif de garanties de sécurité. Selon Matthew Whitaker, ambassadeur des États-Unis auprès de l’Alliance, celles-ci prendraient la forme d’une coalition de volontaires regroupant des pays comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis, qui joueraient un rôle de protecteur principal.
Steve Witkoff, représentant spécial de Trump, a même laissé entendre qu’un accord préliminaire avait déjà été trouvé avec la Russie, et qu’il ne restait plus qu’à Kiev de l’accepter.
Une rencontre sous tension avec Zelensky
Malgré la présence de plusieurs dirigeants européens à Washington, Trump et Zelensky se sont retrouvés en tête-à-tête pour discuter du futur du conflit. Cette rencontre intervient dans un climat tendu, alors que les précédentes visites du président ukrainien aux États-Unis avaient donné lieu à des critiques publiques de la part de Trump et de son vice-président JD Vance, reprochant à Kiev son « ingratitude ».
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Le président américain a par ailleurs défendu son récent sommet en Alaska avec Vladimir Poutine, présenté par certains médias comme une victoire pour le Kremlin. « Grand progrès sur la Russie, restez à l’écoute », a-t-il écrit, sans plus de détails.
Moscou et Washington proches d’un accord ?
La rencontre d’Alaska du 15 août a marqué la première entrevue en face à face entre Trump et Poutine depuis 2019. Pendant près de trois heures, les deux présidents ont discuté en présence de leurs conseillers respectifs.
À l’issue des échanges, Poutine a averti que toute provocation de Kiev ou de l’Europe pourrait compromettre les avancées, mais a confirmé que la voie vers un accord était envisageable. Trump, de son côté, a affirmé que Moscou et Washington étaient « très proches d’un règlement », invitant l’Ukraine à « saisir l’opportunité ».