Bientôt des Vols moins chers en Afrique occidentale. C’est une annonce qui révolutionne les déplacements dans la sous région. Réunis à Abuja en décembre 2025, les chefs d’État de la CEDEAO ont pris une décision historique : rendre les billets d’avion beaucoup plus abordables à compter du 1er janvier 2026.
La fin des taxes qui plombaient les prix
Le cœur de la réforme réside dans une simplification fiscale radicale. Dès l’an prochain, tous les pays membres aboliront les taxes sur le transport aérien et réduiront de 25% les redevances passagers et de sécurité. Concrètement, cela s’attaquera directement au cocktail de coûts : frais aéroportuaires élevés, taxes gouvernementales multiples, surcharges. Toute cette charge rendait jusqu’ici le prix d’un vol entre Lomé et Accra parfois plus onéreux qu’un billet pour l’Europe.
Vols moins chers en Afrique de l’ouest : une victoire portée par les voix togolaises
Il est important de souligner que cette avancée régionale porte l’empreinte de Lomé. En effet, la décision de la CEDEAO puise ses racines dans deux rencontres capitales organisées dans la capitale togolaise en 2024. D’abord, le 2ème Forum panafricain des consommateurs, où l’Organisation Africaine des Consommateurs (OAC), alors dirigée par le Togolais Daouda Adam, a vigoureusement plaidé pour l’application du Marché Unique du Transport Aérien Africain (MUTAA).
Ensuite, la réunion des ministres des Transports de la CEDEAO en novembre 2024, qui avait identifié la réduction des taxes comme une priorité absolue.
Un souffle nouveau pour le commerce et le tourisme
Les implications de cette baisse des coûts sont immenses. Pour les Togolais, cela signifie une mobilité facilitée pour les affaires, les études ou le tourisme à l’intérieur de la sous-région. Pour l’économie, c’est la promesse d’un essor pour les compagnies aériennes locales, d’une hausse du trafic passagers et d’un boom potentiel pour le secteur touristique.
En fluidifiant les échanges, la CEDEAO veut enfin donner son plein sens à la libre circulation et renforcer la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre de la ZLECAf.
Aujourd’hui, l’Afrique ne représente que 2% du trafic aérien mondial, et la majorité des vols intra-africains sont opérés par des compagnies étrangères. La réforme de 2026 a pour ambition de changer cette donne.
