Lomé Actu, 15 octobre 2024- Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a publié un rapport sévère dénonçant les abus subis par les migrants en Tunisie.
Ce document met en exergue des violations alarmantes, notamment des violences physiques infligées en mer par les garde-côtes tunisiens, qui auraient tenté de faire chavirer les embarcations des migrants. Des transferts forcés vers des pays voisins, tels que la Libye et l’Algérie, sont également mentionnés, de même que des cas où des migrants ont été victimes de tirs lors de tentatives de fuite.
Ces révélations corroborent les alertes des ONG de sauvetage, qui documentent des politiques de démantèlement des embarcations laissées à la dérive par les autorités tunisiennes. Entre janvier et juillet 2024, le rapport indique que 265 migrants ont péri lors d’opérations d’interception en mer, tandis que 189 autres ont trouvé la mort en tentant de traverser la Méditerranée, avec 95 disparus.
L’extension récente de la zone maritime tunisenne pour les opérations de sauvetage ne fait qu’exacerber les inquiétudes des ONG, qui considèrent la Tunisie comme un lieu dangereux pour les débarquements. Elles dénoncent également la complicité de l’Union européenne, accusée de déléguer la gestion de ses frontières à des pays comme la Tunisie, mettant ainsi en péril la vie des migrants.
