Le soft power chinois s’invite sur les bancs de l’Université de Lomé (UL). L’institution vient en effet d’inaugurer une Unité de Coopération Chine-UL. Ce cap franchi vise à resserrer les liens avec les établissements d’enseignement supérieur publics de l’empire du Milieu.
Pour l’UL, ce rapprochement avec les prestigieux établissements chinois représente une formidable opportunité de développer l’excellence de sa recherche et d’offrir de nouvelles perspectives d’échanges internationaux à ses meilleurs éléments.
Lomé mise sur l’influence académique chinoise
« Nous avons des domaines de recherche spécifiques sur lesquels nous voulons coopérer avec la Chine. Cela inclut la mobilité universitaire ainsi que le partage des connaissances et d’expériences dans des domaines scientifiques« , a déclaré Joseph Tsigbe, directeur de la coopération à l’UL.
Concrètement, cette nouvelle entité facilitera les échanges d’étudiants, d’enseignants et de chercheurs dans les deux sens entre le Togo et la Chine. L’objectif est de stimuler les collaborations en matière de recherche fondamentale et appliquée.
Si aucun partenariat spécifique n’a encore été annoncé, l’UL pourra compter sur l’appui de l’Institut Confucius déjà présent sur son campus pour tisser ces nouveaux liens académiques avec les universités chinoises.
Cette stratégie de rapprochement reflète la volonté des autorités togolaises de diversifier leurs collaborations universitaires au niveau international. Elle s’inscrit également dans le cadre de l’influence grandissante que déploie la Chine sur le continent africain, notamment dans le secteur stratégique de l’enseignement supérieur.
Pékin finance déjà de nombreux projets d’infrastructures académiques à travers le continent et accueille chaque année des milliers d’étudiants africains grâce à des programmes de bourses d’études. L’ouverture prochaine de la nouvelle Cité universitaire de Lomé, financée par la Chine, illustre ces liens académiques et économiques croissants.
