Université de Kara : la nouvelle présidente Prénam Houzou-Mouzou déjà critiquée

Université de Kara : la nouvelle présidente Prénam Houzou-Mouzou déjà critiquée

La nomination de la professeure Grâce Prénam Houzou-Mouzou à la présidence de l’Université de Kara est un moment historique. C’est la première fois qu’une femme dirige une université togolaise, mais cette première a été immédiatement entachée de controverse.

Nathaniel Olympio, figure de l’opposition, a publiquement remis en question le message envoyé par les autorités avec cette décision. Il évoque d’anciennes accusations contre la nouvelle universitaire. Cette décision a placé la professeure au cœur d’un cyclone politique au moment même où elle assume son rôle de pionnière.

Une carrière exemplaire et pionnière

Objectivement, le parcours professionnel de la professeure Prénam Houzou-Mouzou est remarquable. À 43 ans, elle est colonel et une universitaire respectée, spécialisée en rhumatologie. Sa carrière est marquée par une série de premières, notamment celle de devenir la première femme des forces armées togolaises admise en internat hospitalier.

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Son ascension académique a été tout aussi impressionnante, passant de maître de conférences en 2015 à professeure titulaire en 2022. Avant cette nomination présidentielle, elle a dirigé le service de rhumatologie de l’hôpital universitaire de Kara et a été doyenne de la Faculté des sciences de la santé, démontrant ainsi un leadership avéré.

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D’anciennes allégations refont surface contre la professeure Grâce Prénam Houzou-Mouzou

Malgré sa brillante carrière, cette annonce a ravivé d’anciennes accusations. Nathaniel Olympio et d’autres, dont l’artiste et militant Aamron, ont évoqué l’implication de Mme Houzou-Mouzou dans une tentative de corruption présumée lors d’une période d’internement forcé dans un centre psychiatrique. Le Front « Touche pas à ma Constitution » aurait déjà déposé une plainte auprès de l’Ordre des médecins, et une plainte distincte aurait été déposée auprès d’un tribunal militaire.

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Il est crucial de noter que ces allégations n’ont jamais été confirmées par une décision de justice, mais leur résurgence dans le débat public remet en cause de manière significative la légitimité de son nouveau poste.

Par ailleurs, la nomination de la professeure Houzou-Mouzou constitue indéniablement une victoire symbolique pour l’égalité des sexes au sein des plus hautes sphères académiques et dirigeantes du Togo. Cependant, ses premiers jours à la tête de l’institution sont désormais marqués par une épreuve cruciale qui dépasse les simples difficultés administratives.

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