Mali : Un opposant bientôt jugé pour « atteinte au crédit de l’État »

Une large mobilisation est prévue le 9 mai à Bamako où des partis politiques s’unissent pour s’opposer à leur dissolution imminente et exiger le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Ce rassemblement se tiendra sans la présence de Mamadou Traoré, surnommé « le Roi », qui est le président du parti Alternatives pour le Mali et membre de la coalition d’opposition Jigiya Koura-Espérance nouvelle.

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Arrêté le 24 avril, il doit être jugé le 12 juin pour « atteinte au crédit de l’État », en lien avec des critiques formulées durant une interview diffusée sur les réseaux sociaux le 22 avril. Dans cet entretien, Traoré a accusé les membres du Conseil national de transition (CNT) de ne pas servir l’intérêt national, les qualifiant plutôt d’égoïstes bénéficiant d’un traitement digne des députés élus.

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Les déclarations de Mamadou Traoré, qui mettent en lumière les promesses non tenues des autorités militaires au pouvoir, lui ont valu des poursuites pour des accusations de « diffusion de fausses nouvelles », selon le pôle judiciaire anti-cybercriminalité.

Ce dernier n’est pas un cas isolé ; d’autres figures politiques subissent également des poursuites similaires pour avoir exprimé des critiques à l’égard du gouvernement en place.

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Les organisations de défense des droits humains comme Human Rights Watch et Amnesty International continuent de dénoncer les violations des libertés fondamentales, face à une période où la répression des voix dissidentes est de plus en plus fréquente.

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