Un banquier s’oppose vigoureusement à l’enterrement de son débiteur
Brice F., banquier à la retraite, a perturbé samedi dernier le programme des obsèques d’André Demaison N. en invoquant une dette de trois millions d’euros qu’il souhaitait rembourser.
Le programme des obsèques d’André Demaison N., décédé il y a un mois et demi à l’âge de 59 ans, a été perturbé. Après l’office religieux, alors que la famille, réunie pour l’occasion à Lendi (Douala V), se préparait à l’inhumation du défunt sur un terrain qu’il avait acquis dans la même localité, l’une de ses connaissances a demandé la parole.
Brice F, 61 ans, fondé de pouvoir à la retraite, a déclaré à l’assistance que l’homme au cercueil lui devait trois millions de francs. Il voulait savoir, maintenant qu’André Demaison partait pour l’éternité, comment il allait être remboursé.
Cette intervention a fait grand bruit, d’autant plus que lors de la veillée du vendredi, Brice F. avait déjà évoqué le problème avec les frères du défunt. Ceux-ci l’ont alors traité de menteur, ce qui a entraîné une première friction, avant une séparation désordonnée.
Le ton monte, la police alertée
Selon les auditions menées par les membres du commissariat central, Brice F. a accordé un prêt de trois millions de francs à André Demaison N. le 24 août 2022, avec une date de remboursement au 24 mai 2023. L’emprunteur, qui se trouvait sur la ligne de Dubaï, était donc censé rentabiliser l’argent. Mais environ un mois avant l’échéance, l’homme tombe malade. Une maladie de longue durée qui lui coûtera la vie.
Le patrouilleur conseille au créancier de respecter la mémoire du défunt, quel que soit son lien de parenté. Et de laisser passer au moins un mois avant de venir réclamer des droits à sa famille. Avec des preuves, bien sûr. André Demaison est ensuite conduit à sa dernière demeure.
