Ekrem Imamoğlu, le maire d’opposition d’Istanbul, a été désigné candidat à la présidentielle de 2028 par son parti, malgré son arrestation et sa suspension de fonctions. Ce vote, qui a eu lieu lors d’une primaire ouverte, a rassemblé plus de 15 millions d’électeurs, représentant près d’un quart de l’électorat turc.
Les opérations de vote ont été prolongées en raison d’une forte affluence, témoignant d’un soutien considérable pour Imamoğlu, qui est considéré comme le principal challenger de l’actuel président Recep Tayyip Erdoğan. Alors qu’il est incarcéré suite à des accusations de corruption, il a dénoncé cette détention comme une « exécution sans procès » et a appelé la population à résister.
L’arrestation d’Imamoğlu a déclenché un vaste mouvement populaire, rappelant les manifestations du parc Gezi en 2013, avec des centaines de milliers de personnes dans les rues. En réponse, le gouvernement a intensifié la répression, interdisant les rassemblements et procédant à de nombreuses arrestations, y compris celle de journalistes.
Malgré les efforts d’Erdoğan pour réprimer ces manifestations, certains analystes estiment que cette répression pourrait finalement renforcer la popularité d’Imamoğlu, faisant de lui un candidat de plus en plus sérieux pour l’élection présidentielle.