Tunisie : Huit personnes condamnés à mort pour l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi
Près de onze ans après l’assassinat de Mohamed Brahmi, ancien député tunisien, la justice a rendu son jugement le 25 février, condamnant huit individus à la peine capitale pour leur rôle dans ce meurtre considéré comme un acte terroriste.
Le tribunal a établi qu’ils avaient agi dans le but de « changer la nature de l’État » et de « semer le désordre » en Tunisie. Parmi ces condamnés, trois ont également reçu une seconde sentence à mort pour homicide volontaire avec préméditation. Un neuvième complice, en fuite, a été condamné à cinq ans d’emprisonnement.
Mohamed Brahmi, figure éminente de la gauche nationaliste et député de Sidi Bouzid, a été abattu le 25 juillet 2013 en plein mois de ramadan, un jour de fête nationale, devant sa famille, par deux hommes à moto. Sa famille a pointé du doigt le parti islamiste Ennahdha, alors au pouvoir, bien que celui-ci ait toujours nié toute implication.
L’assassinat de Brahmi, revendiqué par des jihadistes liés à l’État islamique, avait déclenché une crise politique majeure en Tunisie, contribuant à la démission du gouvernement d’Ennahdha sous la pression populaire pour obtenir justice.
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