Halima Ben Ali, la fille de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été arrêtée le mardi 30 septembre à Paris, suite à une demande d’extradition formulée par les autorités tunisiennes. Cette arrestation marque un tournant significatif dans les efforts de la Tunisie pour rendre des comptes après des années d’impunité.
Halima Ben Ali fait partie du cercle familial qui détenait le pouvoir politique et économique en Tunisie avant le soulèvement populaire de 2011. Son père, qui a dirigé le pays de 1987 jusqu’à sa chute en 2011, a été contraint à l’exil en Arabie saoudite, où il est décédé en 2019.
Depuis la révolution, la justice tunisienne a intensifié ses actions contre l’ancien président et son entourage, entraînant des condamnations à perpétuité par contumace pour Zine El Abidine Ben Ali et plusieurs mandats d’arrêt visant sa famille. Ces derniers sont accusés d’avoir constitué un patrimoine considérable par des moyens illicites.
L’arrestation de Halima Ben Ali souligne la détermination des autorités tunisiennes à poursuivre le processus de reddition des comptes, plus de quatorze ans après la révolution. Cet événement pourrait également raviver des discussions sensibles concernant les relations judiciaires entre la Tunisie et la France.