Une crise s’est déclarée à l’Université de Manouba, en Tunisie, lorsque des enseignants français, invités dans le cadre d’un programme de coopération universitaire, ont été expulsés par des étudiants en colère.
Cette réaction est survenue après que les étudiants ont estimé que la conférence des enseignants contenait des propos susceptibles d’encourager la normalisation des relations avec Israël. Des slogans tels que « Palestine libre, sionistes dehors ! » ont été scandés, reflétant l’intense émotion qui entoure la question palestinienne au sein de la population tunisienne.
La cause palestinienne est particulièrement sensible en Tunisie, un pays qui n’a jamais normalisé ses relations avec Israël et qui continue de le qualifier d’« entité sioniste ». Cette position est enracinée dans l’histoire récente, marquée notamment par l’attaque israélienne de 1985 sur Tunis, qui a coûté la vie à de nombreux Palestiniens et Tunisiens.
Les établissements d’enseignement sont régulièrement le théâtre de manifestations de solidarité envers le peuple palestinien, ce qui illustre la profondeur de l’engagement des jeunes face aux questions géopolitiques, ainsi que leur désapprobation à l’égard de toute forme de normalisation avec Israël.
