Le leader du mouvement islamiste tunisien « Ennahda », Rached Ghannouchi, a été condamné à trois ans de prison ferme dans une nouvelle affaire liée au financement étranger de son parti. Cette peine s’ajoute à celle de 15 mois qu’il purge actuellement. Son gendre, Rafik Abdessalem, ancien ministre des affaires étrangères, a également écopé de trois ans de prison pour avoir reçu des dons financiers d’une entité étrangère.
Selon une source locale, le mouvement Ennahdha a été condamné à une amende de 1,17 million de dollars dans le cadre de la même affaire. Ces nouvelles condamnations s’ajoutent à celle de 15 mois de prison infligée à Rached Ghannouchi en octobre dernier par un tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme. Ceci intervient après avoir qualifié les forces de sécurité de « tyrans ».
Depuis 2021, les démêlés de Rached Ghannouchi avec le pouvoir et la justice se sont multipliés. En avril dernier, il avait été arrêté et placé en détention provisoire après des déclarations suggérant une menace de « guerre civile ». Il a aussi fait l’objet d’interrogations pour des soupçons de corruption et de blanchiment d’argent liés à des transferts de fonds depuis l’étranger vers une organisation caritative liée à Ennahda.
