Le général Tiani a officiellement convoqué des assises nationales qui se tiendront du 15 au 19 février au Niger, marquant ainsi un moment clé dans la Transition du pays, près de dix-huit mois après son arrivée au pouvoir.
Ce décret, signé le 8 février, a permis la sélection de 674 délégués, qui seront répartis en cinq commissions pour élaborer une feuille de route pour l’avenir. Notons que les représentants des partis politiques restent exclus, ces derniers étant suspendus par la junte.
À la tête de la commission d’encadrement, Mamoudou Harouna Djingarey, un chef traditionnel, sera assisté par le colonel-major Maman Souley, ajoutant une perspective militaire à cet encadrement.
Les assises auront pour mission d’aboutir à un avant-projet de charte de la Transition, préfigurant ainsi les recommandations nécessaires pour le développement politique et institutionnel du Niger. Parmi les sujets abordés, figure la durée de la Transition, qui pourrait potentiellement s’étendre sur trois ans, selon les déclarations du général Tiani à sa prise de pouvoir.
Les délégués se pencheront également sur la possibilité pour lui de se présenter lors des prochaines élections, ce qui suscite déjà des interrogations quant à l’issue de ces discussions et à l’avenir politique du pays.
