Tragédie au Cameroun : Le corps d’une élue municipale retrouvé sans vie

Au Cameroun, la ville de Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-Ouest, a été le théâtre d’une nouvelle vague de violences tragiques. Le 26 octobre, alors qu’un documentaire célébrant le président Paul Biya était projeté par le parti au pouvoir, deux habitants ont perdu la vie, tués par balles.

Une élue municipale, Frida Joko, a été enlevée avant d’être retrouvée morte. Militante du RDPC, la deuxième adjointe au maire de Bamenda II avait été portée disparue depuis samedi soir, et son corps a été découvert dans le quartier de Nchoubo aux premières heures du lundi.

Des témoins affirment qu’elle a été enlevée par des hommes armés non identifiés, et jusqu’à présent, aucun groupe n’a revendiqué sa mort, laissant le mystère planer sur les circonstances de cet acte tragique. La découverte du corps de Frida Joko a suscité des réactions indignées au sein de la société civile, dénonçant ces violences insensées.

Fon Nsoh, une voix influente de la communauté locale, a exprimé son désarroi face à cette tragédie, affirmant qu’« il n’y a aucune justification pour tuer en raison d’une différence d’opinion ». Les tensions persistent dans cette région depuis près de huit ans, où les groupes séparatistes anglophones et les forces gouvernementales sont engagés dans un conflit violent.

Le préfet de la Mezam, Simon Émile Mooh, a qualifié ces événements de « dérives barbares » attribuées aux “terroristes armés”. Des appels à la réflexion et au dialogue entre les groupes radicaux et les autorités ont été lancés, énonçant la nécessité de repenser les méthodes appliquées face à cette crise meurtrière.

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