Trafic d’êtres humains : Des Togolais libérés d’un réseau de faux emplois à Abidjan

Un réseau de trafic d’êtres humains vient d’être démantelé en Côte d’Ivoire. Cette opération a révélé un sombre stratagème ciblant des jeunes pleins d’espoir à travers l’Afrique de l’Ouest.

Parmi les 33 victimes libérées figuraient des citoyens togolais, attirés par la promesse d’emplois bien rémunérés au Canada. En réalité, il n’y avait pas d’emplois, seulement des mensonges et de l’exploitation.

Toute l’Afrique de l’Ouest parmi les victimes

Les victimes, originaires du Togo, du Ghana, du Bénin et du Burkina Faso, ont été escroquées et ont payé jusqu’à 9 000 dollars chacune. Une fois à Abidjan, elles ont été piégées. Leurs passeports ont été confisqués et les contacts avec leurs familles ont été coupés. Les trafiquants les ont forcées à poser dans de faux décors (restaurants de luxe, hôtels haut de gamme) mis en scène pour faire croire qu’elles vivaient le rêve à l’étranger.

Ces photos ont ensuite été publiées sur les réseaux sociaux. C’est une manœuvre calculée pour tromper les autres et attirer de nouvelles victimes. L’arnaque n’était pas qu’une question d’argent. Le réseau a joué sur l’espoir, le désespoir et la confiance.

Le déclin du réseau a commencé en février, grâce à un père ghanéen qui soupçonnait un dysfonctionnement. Son signalement a déclenché une enquête internationale impliquant les polices ghanéenne, ivoirienne et Interpol. Leur coordination a porté ses fruits, permettant le sauvetage des victimes et l’arrestation des trafiquants.

Le chef de la police ivoirienne, Youssouf Kouyaté, a salué le courage des victimes. Après leur libération, les survivants ont été pris en charge par une ONG. Ils bénéficient désormais du soutien psychologique et social nécessaire pour se remettre de cette épreuve.

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