Togo/ Politique : Nouveau coup dur pour le front « Touche Pas À Ma Constitution » !

Le front « Touche Pas À Ma Constitution » (TPAMC) a dû faire face à une annulation inattendue de sa conférence-débat prévue au Brother Home le 18 décembre 2024.

L’événement, axé sur le thème « Gouvernance et changement de Constitution : Impact sur la cherté de la vie, les libertés publiques et la vie politique », a été annulé en raison de nouvelles exigences imposées par l’administration du lieu.

Le Brother Home, un établissement appartenant à l’Église catholique, aurait exigé une autorisation ministérielle écrite quelques heures avant l’événement, alors que les dispositions légales n’exigent qu’une déclaration préalable.

Le TPAMC s’est conformé à toutes les procédures légales, y compris le dépôt d’une lettre d’information auprès du ministère de l’Administration territoriale, sans recevoir d’objections. Cependant, le lieu a brusquement annulé la réservation, invoquant des instructions ministérielles.

Dans un communiqué de presse très énergique rapporté par le confrère Ici Lomé, la TPAMC a dénoncé cette action comme une « censure déguisée » et a accusé le gouvernement de manipuler l’Église catholique pour restreindre le débat démocratique.

Le communiqué de presse du front « Touche Pas À Ma Constitution »

COMMUNIQUE: L’EGLISE CATHOLIQUE INSTRUMENTALISEE PAR LE REGIME POUR INTERDIRE LES MANIFESTATIONS ?

Le front « Touche Pas À Ma Constitution » dénonce aujourd’hui une entrave caractérisée à l’exercice des libertés publiques, illustrant un nouveau cas de restriction déguisée du débat démocratique.

Les Faits

Une conférence-débat sur le thème « Gouvernance et changement de Constitution : Impact sur la cherté de la vie, les libertés publiques et la vie politique » devait se tenir ce 18 décembre 2024 à Brother Home, un lieu appartenant à l’Eglise catholique.

Conformément à la loi n° 2011-010 modifiée le 07 août 2019 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation, nous avons:

– Déposé une lettre d’information auprès du ministère de l’Administration Territoriale

– Respecté le délai légal de déclaration préalable

Cette lettre d’information n’a fait l’objet d’aucune objection de l’autorité administrative.

Une Obstruction Institutionnelle

L’administration de Brother Home, sous pression manifeste, exige désormais une autorisation ministérielle écrite, alors même que la loi ne prévoit qu’un régime déclaratif et non d’autorisation. Par conséquent, le ministre ne peut produire une lettre d’autorisation.

Malgré notre insistance, la réservation de la salle a été annulée par l’administration de Brother Home.

Lorsque nous avons souligné que ce document ne nous avait jamais été demandé auparavant et que nous avons pourtant tenu plusieurs manifestations dans les salles de Brother Home, il nous a été indiqué que l’instruction a été donnée par le ministère.

Cette manœuvre s’apparente à une censure déguisée, en contradiction totale avec les principes constitutionnels de liberté de réunion et d’expression.

Nos Interrogations

Avant de pouvoir tenir une rencontre avec la Conférence Episcopale, pour mieux comprendre la position de l’Eglise sur cette situation délicate, nous nous interrogeons :

• L’Eglise catholique, a-t-elle reçu cette instruction par écrit ?

• L’Eglise catholique, sait-elle qu’une telle démarche de la part du ministère est illégale et anticonstitutionnelle ?

• L’Eglise, en appliquant à la lettre une instruction manifestement illégale, ne se rend-elle pas complice d’un abus de pouvoir caractérisée ?

• La doctrine sociale de l’Eglise, n’est-elle pas de protéger les plus faibles ?

Sans doute que l’Église catholique réalise pleinement que par ce biais, l’administration publique se cache derrière elle pour imposer la restriction des libertés.

Cette interdiction déguisée s’était déjà produite avec la paroisse Saint Augustin d’Amoutiévé, lorsque la DMP avait voulu organiser une rencontre avec le député sénégalais du Parlement de la CEDEAO.

Appel à La Vigilance Démocratique

Face à ces manœuvres d’intimidation, le front « Touche Pas A Ma Constitution » interpelle la Conférence Episcopale, en l’appelant à la vigilance, afin que l’Eglise ne devienne malgré elle entre les mains du pouvoir, un instrument de restriction de l’espace civique.

Le front « Touche Pas A Ma Constitution » dénonce avec vigueur cet acharnement contre les libertés publiques, avec les multiples interdictions de ses manifestations publiques pacifiques.

Le front « Touche Pas A Ma Constitution » appelle le peuple à la vigilance et à la mobilisation, afin qu’ensemble nous portions haut notre voix pour dire : ça suffit !

Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté !

La Cellule de Communication

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