Togo : Yango définitivement viré du pays ?
Lomé Actu, 18 octobre 2024 – Le ministère des Transports routiers, aériens et ferroviaires du Togo a annoncé le 17 octobre 2024 la suspension immédiate des activités de Yango sur l’ensemble du territoire. Cette décision soulève la question de savoir si la suspension est une mesure temporaire ou un arrêt définitif des opérations de la plateforme de transport au Togo.
En effet, Yango est une plateforme numérique qui met en relation conducteurs et passagers pour des services de transport. Elle a commencé ses opérations au Togo en juin 2024.
Raisons de la suspension de Yango au Togo
Cependant, les autorités ont cité le non-respect des exigences légales comme principale raison de la suspension. L’entreprise n’a pas respecté les procédures administratives obligatoires et n’a pas obtenu les autorisations nécessaires pour opérer légalement. Le ministère a donc souligné que ces lacunes réglementaires posaient des risques importants pour la sécurité des utilisateurs, ce qui a incité le gouvernement à qualifier les activités de Yango d' »illicites« .
Cette décision s’appuie sur la loi n° 2022-023 du 27 décembre 2022 qui définit les conditions d’accès à la profession de transporteur et instaure des contrôles de sécurité stricts. Le ministère a fait valoir que le non-respect de cette loi par Yango créait une concurrence déloyale dans le secteur, permettant à la plateforme de proposer des tarifs plus bas tout en contournant les contrôles administratifs indispensables.
La suspension est-elle temporaire ?
Si la suspension est immédiate, le ministère n’a pas explicitement précisé s’il s’agissait d’une mesure temporaire ou permanente. Les activités de Yango pourraient reprendre si l’entreprise se conformait à toutes les exigences administratives et obtenait les autorisations légales nécessaires. D’ici là, la suspension reste en vigueur et Yango est interdite d’exploitation au Togo.
Toutefois, la suspension a suscité des débats, notamment sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs exprimant leur surprise face à cette décision brutale. Certains y voient également une étape nécessaire pour réguler les plateformes numériques, qui défient de plus en plus les opérateurs traditionnels dans de nombreux pays africains.