Au Togo, les acteurs politiques s’affrontant autour des préparatifs des élections municipales du 10 juillet. Un décret controversé modifiant les limites des circonscriptions municipales et augmentant le nombre de conseillers a suscité une vive opposition.
Lors de la réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) de lundi, présidée par Mouhamed Tchassona-Traoré, leader du Mouvement citoyen pour la démocratie, les partis politiques ont unanimement critiqué le décret de découpage des circonscriptions du 21 mai.
Ces modifications de dernière minute, qui ajoutent 136 conseillers municipaux par rapport aux allocations de 2019, ont perturbé les stratégies de campagne établies par tous les partis.
Des partis politiques proposent un report des élections municipales
« Les avis divergent mais il y a une constance qui révèle qu’étant donné que c’est après le démarrage du processus électoral que ce décret a été pris, cela complique l’activité des partis politique sur le terrain », a déclaré Mme Tchassona-Traoré. Les participants ont proposé soit de revenir aux limites de 2019, soit de reporter les élections si les modifications sont maintenues.
Ce débat coïncide avec un nouvel examen minutieux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Togo. Plusieurs partis ont dénoncé l’organisme comme obsolète et incapable d’assurer des élections transparentes, exigeant sa réorganisation complète avant tout scrutin.
Le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awate, a tenté d’apaiser les tensions, promettant de transmettre ses préoccupations à la présidence pour une résolution urgente. Cependant, la clôture des candidatures étant fixée au 29 mai, le temps presse pour régler ces différends fondamentaux.