La découverte d’un autre corps repêché dans le 4e lac de Lomé, mardi 15 juillet, a approfondi le mystère entourant une série de décès inexpliqués à Akodessewa. Il s’agit du quatrième corps retrouvé sur le site depuis début juin.
Les pompiers ont récupéré la dernière victime, vêtue d’un débardeur et d’un pantalon noir, après avoir été alertés par des riverains. Les premières observations des témoins ont révélé un traumatisme visible au front, suggérant un possible acte criminel avant que le corps ne tombe dans l’eau. Une équipe médicale de l’hôpital de Bè a documenté la scène, mais les autorités n’ont pas encore identifié le défunt ni fourni plus de détails.
Inquiétude croissante du public autour du 4e Lac
Cette série de décès a suscité un malaise croissant à Lomé, notamment depuis que plusieurs disparitions ont été signalées lors des manifestations de juin 2025. Bien que les autorités aient attribué deux cas précédents à des noyades accidentelles, la proximité des incidents et les signes de violence sur certaines victimes ont alimenté le scepticisme.
Des inquiétudes persistent malgré l’annonce par le procureur de la République d’une enquête, qui n’a jusqu’à présent donné lieu à aucune mise à jour publique.
Le contexte politique exacerbe les tensions
Ces sombres découvertes coïncident avec le climat préélectoral tendu au Togo, à l’approche des élections municipales du 17 juillet. Des groupes de la société civile exigent la transparence, avertissant que les affaires non résolues érodent la confiance dans les institutions.
Autrefois simple monument urbain, le 4e Lac est devenu le symbole de questions sans réponse. Alors que les familles des personnes disparues attendent la fin de l’enquête, la sombre réputation du site s’accroît.
